L'insertion des diplômés sanitaires et sociaux en Auvergne-Rhône-Alpes
L'enquête sur l'Insertion Professionnelle des diplômés de formations Sanitaires et Sociales réalisée sur l’ensemble du territoire régional permet de suivre l’insertion des personnes formées dans les instituts de formation sanitaire et sociale financés par la Région au titre de la loi du 13 août 2004.
L'édition 2019, menée en partenariat avec la Région, l'ARS (Agence Régionale de Santé), la DRDJSCS (Direction Régionale De la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale), les instituts de formation, porte sur le devenir à 12 mois des élèves et d'étudiants reçus au diplôme d’État. Via Compétences réalise l’ensemble des travaux de suivi, d’analyse des données et de production liés à l’enquête. Cette enquête met à disposition des informations complètes : de la situation avant l'entrée en formation à celle occupée 12 mois après le diplôme.
Elle s'enrichit cette année de questions sur les motifs de satisfaction ou d'insatisfaction dans l’emploi obtenu et la projection dans le métier à 5 ans et couvre de nouveaux diplômes (orthophoniste, accompagnant éducatif et social, conseiller en économie sociale familiale). Elle s’accompagne également d’une étude spécifique sur l’insertion et attractivité de deux métiers : aide-soignant et accompagnant éducatif et social.
Les résultats par formation
Les résultats de l’enquête 2019 sur les diplômés 2017-2018 de formations sanitaires et sociales sur le périmètre Auvergne-Rhône-Alpes sont désormais disponibles. Ils montrent :
Un taux d’insertion à 12 mois élevé : 90% des diplômés en emploi pour les formations paramédicales et de sages-femmes, 84% pour les formations sociales, en léger recul par rapport à l'an dernier (-0.6 point pour les formations sanitaires et -1,2 point pour les formations sociales)
Une forte correspondance entre formation suivie et métier exercé : 91% occupant un emploi correspondant à leur formation (96% pour les formations paramédicales et de sages-femmes, 74% pour les formations sociales),
45% des diplômés sont en emploi stable (CDI, titulaire ou stagiaire de la Fonction publique, profession libérale) : 45% pour les formations paramédicales et de sages-femmes, 47% pour les formations sociales, part stable pour les diplômés de formation sanitaires et en progression pour les titulaires de diplômes sociaux (+4 points)
Dans plus de 6 cas sur 10 le diplômé trouve un emploi dans les 3 mois (1 cas sur 2 pour les formations sociales), taux en progression de 3 points
Une très bonne opinion de la formation suivie avec 92% de satisfaits ou très satisfaits (93% pour les formations paramédicales et de sages-femmes, 88% pour les formations sociales), satisfaction en recul cependant de 3 points.
Une satisfaction vis-à-vis de l'emploi occupé avec 92% de satisfaits ou très satisfaits et 74% se voient exercer le même métier dans 5 ans (77% pour les diplômés sociaux et 74% pour les diplômés sanitaires).
L’étude "Insertion et attractivité des métiers des services à la personne - diagnostic sur la situation des métiers d’aide-soignant (AS) et d’accompagnant éducatif et social (AES)"
Dans le cadre de sa compétence sur les formations sanitaires et sociales, qui couvre les formations paramédicales et de sage-femme et une large part des formations sociales, la Région a souhaité disposer d’un diagnostic, afin :
d’objectiver la situation d’emploi de ces métiers, les volumes de diplômés formés chaque année sur le territoire, leurs conditions d’insertion et leurs attentes,
d’anticiper au mieux les tensions en matière de recrutement et un déficit possible du nombre de professionnels sur les territoires, pour adapter les réponses régionales en matière de formation et d’accompagnement des besoins des employeurs.
Ce diagnostic partagé constitue ainsi un outil d’aide à la décision au service des acteurs publics. Il est réalisé dans un contexte de retours des professionnels sur l’attractivité des métiers du soin et de l’accompagnement des personnes particulièrement alarmant, à la fois quant à l’attractivité des postes proposés (difficultés de recrutement), mais aussi sur l’attractivité des formations correspondantes (diminution du nombre de candidats et difficultés à remplir ces formations constatées sur notre territoire comme au niveau national).
L’enjeu est de taille : dans un contexte de restrictions budgétaires massives des dernières années, l’accompagnement des « baby-boomer » dans l’âge de la dépendance représente un véritable défi sociétal. Le choix a été fait de concentrer le diagnostic sur les métiers du soin et de l’accompagnement des personnes, et en particulier aide-soignant et d’accompagnant éducatif et social.
Cette plateforme a pour objectif de transférer le savoir-faire en impression 3D de l'Insa Lyon aux personnels des HCL, et faire émerger au sein des HCL des problématiques liées au monde de la santé qui pourraient trouver une solution grâce à la 3D.
Iperia, la plateforme de professionnalisation de l'emploi à domicile, a obtenu le feu vert de la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) pour tester l'acquisition de blocs de compétences par la validation des acquis de l'expérience (VAE). Prévue par la loi du 5 septembre 2018 et encadrée par un arrêté de 2019, cette expérimentation vise à analyser la pertinence de cette approche modulaire en matière d'accès à la certification professionnelle et à l'emploi, avant une éventuelle généralisation. Faciliter l'accès à l'emploi dans un secteur en tension Pour l'association impliquée de longue date dans la VAE et certificateur de trois titres à visée professionnelle inscrits au RNCP [ 1 ]Répertoire national des certifications professionnelles, ce projet constitue « une vraie opportunité ». « Dans le secteur de l'emploi à domicile, nombreux sont les salariés peu qualifiés qui exercent très bien leur métier mais dont l'expérience ne couvre pas forcément toute l'étendue des référentiels de compétences. Pour ces profils, une VAE classique peut s'avérer complexe à aborder », explique Nadège Turco, directrice déléguée d'Iperia. Cette expérimentation sera donc l'occasion de vérifier l'impact de l'approche par blocs sur les parcours professionnels au sein d'un secteur en tension. Accompagner une soixantaine de personnes En pratique, le projet porte sur la certification professionnelle d'assistant maternel garde d'enfant (AMGE) et celle d'assistant de vie (ADV) organisées toutes les deux en huit blocs de compétences. Pour le mener à bien, Iperia va s'appuyer sur une dizaine de prestataires de formation sélectionnés au sein de son réseau de partenaires. « Avec eux, nous allons identifier une soixantaine de bénéficiaires de différents profils que nous accompagnerons dans l'acquisition d'un bloc, de plusieurs blocs ou de la certification dans son ensemble afin de pouvoir comparer les trois approches », détaille Nadège Turco. Bilan prévu en fin d'année Après évaluation des candidats par les jurys de certification au courant de l'été, Iperia procèdera au second semestre à un suivi de leurs parcours sur trois mois. « L'objectif est de voir si l'acquisition d'un bloc de compétences ou d'un titre leur a permis d'élargir le périmètre de leur mission, de trouver de nouveaux employeurs, et de voir en quoi leur situation en termes d'emploi a évolué », précise la directrice déléguée d'Iperia qui fournira un bilan détaillé à la DGEFP en fin d'année. Cette expérimentation sera aussi l'occasion pour les prestataires impliqués de tirer des enseignements en matière d'individualisation des parcours. Notes [ + ] 1. ↑ Répertoire national des certifications professionnelles
Notre système de santé connait depuis plusieurs années des tensions récurrentes en matière de ressources humaines qui affectent les établissements de santé, les établissements médico-sociaux et les services d'aide à domicile dans tous les territoires sans exception. La crise sanitaire que nous traversons a renforcé l'expression du besoin en recrutement de personnels soignants et les [...] Cet article Le gouvernement et les Régions lancent le plan d'augmentation des places en formations sanitaires et sociales est apparu en premier sur Régions de France.
En première ligne durant la crise, les travailleurs sociaux ont dû s'adapter pour continuer à assurer leurs missions, le plus souvent sans les moyens adéquats. Mais la crise sanitaire n'a fait que révéler une situation connue de longue date...