Toutes les structures contributives au SPRO (Service public régional de l'orientation) délivrent les informations sur la VAE et rendent ce service lors de situations d'accueil individuel et/ou en organisant des réunions d'informations collectives.
Mission
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Faire connaître la VAE et promouvoir son usage auprès de tous les publics :
délivrer une information actualisée, objective à toute personne intéressée par la VAE ;
évoquer la VAE lorsqu'elle paraît pertinente au vu de la situation et des objectifs de la personne ;
utiliser la VAE pour capitaliser des blocs de compétences permettant de réduire un parcours de formation ;
orienter vers les structures adaptées en fonction des besoins de la personne.
Objectif
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Permettre à la personne de connaître, comprendre et s'approprier le dispositif VAE :
connaître le dispositif et son cadre réglementaire (les différentes étapes, 1 an d'expérience requise, blocs de compétences acquis à vie ...) ;
comprendre les objectifs du dispositif VAE (ce qu'est la VAE, ce qu'elle permet) ;
identifier les interlocuteurs (valideurs, certificateurs, financeurs...).
Points de repères
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Promouvoir le dispositif : quelques questions simples
Avez-vous pensé à la VAE ?
Avez-vous déjà le diplôme qui correspond à cette expérience ?
D'après vous, une certification sur ce que vous savez déjà faire pourrait-elle vous aider dans votre projet ?
Êtes-vous prêt à vous investir personnellement dans votre démarche de reconnaissance de l'expérience ?
La plus-value de la VAE dans un parcours d'évolution professionnelle
L'obtention de la certification et la démarche elle-même de validation des acquis de l'expérience peuvent permettre au candidat :
d'attester d’un niveau professionnel atteint
d'obtenir une reconnaissance personnelle
de faire évoluer sa carrière
de se donner un atout supplémentaire pour la recherche d’un emploi
d'accéder à un concours ou entrer en formation pour les formations qui exigent un niveau minimum de formation initiale
de créer une entreprise dans un secteur qui exige un diplôme spécifique
...
Quelles situations peuvent amener à évoquer la VAE ?
Lorsqu'une personne dit :
"Je n'ai aucun diplôme " "Ma formation initiale ne correspond pas à mon expérience ni à mon projet " "Il me faut tel diplôme pour trouver du travail " "Sans diplôme je risque le licenciement " "J'ai besoin d'un diplôme pour créer mon entreprise " "J'ai besoin d'un diplôme pour me présenter à un concours "
La VAE peut constituer une démarche au service de ces objectifs. D'une manière générale, lorsqu'une personne exprime un souhait de formation qualifiante dans un domaine dans lequel elle a déjà de l'expérience, il est intéressant d'aborder la VAE. Elle pourra ensuite en vérifier la pertinence auprès d'une structure spécialisée sur le conseil en VAE.
Principales questions / réponses
Comment s'effectue le calcul de l'expérience ? L'expérience, qui doit être de 1 an, est calculée sur un nombre d'heures correspondant à la durée de travail effectif à temps complet en vigueur dans l'entreprise. Les activités réalisées en formation initiale ou continue, peuvent être prises en compte (cf.Connaître le dispositif VAE> Essentiel de la VAE, Équivalences et validations, VAE : les étapes). La durée des activités réalisées hors formation doit être supérieure à celles des activités réalisées en formation. Le candidat doit obligatoirement présenter des justificatifs de son expérience lors de l'étape de recevabilité.
Quelles sont les certifications accessibles par la VAE ? Une certification est le terme officiel qui recouvre des appellations différentes : diplôme, titre ou certificat de qualification professionnelle. Sont accessibles par la VAE les certifications professionnelles qui sont enregistrées au RNCP :
les diplômes et titres délivrés au nom de l'Etat (enseignement supérieur et secondaire),
les autres diplômes et titres à finalité professionnelle,
les certificats de qualification professionnelle.
Cependant, certaines certifications ne sont pas accessibles par la VAE pour des raisons liées à la sécurité, la santé ou encore pour certaines professions règlementées.
La VAE, combien ça coûte ? Le coût est variable selon l'organisme valideur. Il correspond aux frais liés à l'accompagnement, éventuellement à l'organisation du jury ou au traitement du dossier. Selon le statut du candidat, une prise en charge est possible par l'entreprise ou l'OPCO (pour les salariés des TPE), par Pôle emploi (pour les demandeurs d'emploi), par l'administration (pour les agents publics) ... Il est nécessaire de vérifier les possibilités de prise en charge au moment du conseil en VAE ou à l'étape de recevabilité.
Comment orienter une personne qui a déjà ciblé la certification ? Le choix de la certification se fait d'abord au regard de l'expérience puis en fonction des modalités d'évaluation qui peuvent le mieux convenir à la personne. En France, il existe de nombreux diplômes, titres et certificats (environ 11 000). Les personnes ne connaissent pas toutes les certifications en lien avec leur expérience, il faut bien s'assurer que la personne a connaissance de l'éventail des certifications possibles :
si ce n'est pas le cas, l'orienter vers un opérateur du Conseil en évolution professionnelle.
si elle confirme son choix de certification, l'orienter vers le valideur rattaché à la certification.
Quelles sont les chances, pour un candidat, de réussir sa démarche de VAE ?
6 candidats sur 10 obtiennent une validation totale au bout de leur démarche de VAE, tous certificateurs confondus
3 sur 10 obtiennent une validation partielle et peuvent accéder à une validation totale en effectuant un parcours complémentaire
Seule 1 personne sur 10 se voit refuser la validation
Source : Tableau de bord 2020 de la VAE en Auvergne-Rhône-Alpes (octobre2021, .pdf) Ces données sont variables d'une certification à une autre et varient aussi selon les profils des candidats.
Depuis le 1er janvier 2017, l'information, le conseil et l'appui aux parcours VAE sont intégrés au Conseil en évolution professionnelle (CEP). Le premier niveau d’information sur la VAE a vocation, au-delà des opérateurs CEP, à être assuré par toutes les structures qui concourent au Service Public Régional de l'Orientation (SPRO).Afin de développer des services homogènes, la Région a décidé de déployer un dispositif d’appui et de professionnalisation en VAE sur tout le territoire régional. Ce dispositif est mis en œuvre par Via Compétences.
Les actions proposées à distance et en classe virtuelle avec une formatrice de Via Compétences :
Carole Grandjean, ministre déléguée à l'Enseignement et à la Formation professionnels a donné, mercredi 24 mai, le coup d'envoi du déploiement, à titre expérimental, d'un dispositif associant contrat de professionnalisation, actions de formation en situation de travail et validation des acquis de l'expérience. Cette nouvelle approche vise à répondre aux tensions de recrutement et à faciliter les reconversions.
*Interview d'Olivier Gérard et Axel Cournède sur la réforme de la VAE* -- Olivier Gérard - Chef du projet REVA Axel Cournède - Conseiller auprès de la ministre de l'enseignement et de la formation professionnels Carole Granbjean -- - Où en est-on de l'expérimentation Reva 2 ? Quand le nouveau portail VAE sera-t-il disponible et qu'y trouvera-t-on ? Quels sont les trois points-clés de la réforme de la VAE ? Qu'est-ce que la VAE inversée ? -- NOTRE SITE INTERNET ! : https://www.centre-inffo.fr SUIVEZ-NOUS AUSSI ICI : → LINKEDIN: https://fr.linkedin.com/company/centre-inffo → TWITTER: https://twitter.com/centreinffo → FACEBOOK: https://fr-fr.facebook.com/centreinffo/
Dernière métamorphose d'une validation des acquis de l'expérience en pleine transformation, la VAE inversée devrait entrer dans sa phase d'expérimentation au printemps. Adossé à un contrat de professionnalisation assoupli, ce parcours de formation en situation de travail menant à une certification vise les métiers en tension et l'insertion professionnelle des publics les plus éloignés de l'emploi. Par Catherine Trocquemé - Le 01 mars 2023. Introduite dans la loi « marché du travail » de décembre dernier, l'expérimentation de la VAE inversée devrait démarrer dans quelques semaines. Et pourtant, nombreux sont ceux qui restent encore perplexes. A peine née, cette nouvelle version de la validation des acquis d'expérience suscite des interrogations. Il faut dire que depuis deux ans, ce dispositif, resté longtemps en sommeil, se métamorphose et retrouve une seconde jeunesse. Assouplie, libérée de certaines contraintes administratives, articulée avec des actions de formations et l'obtention de blocs de compétences, la VAE se veut hybride et s'éloigne peu à peu de sa configuration d'origine. L'expérimentation Reva et le rapport Rivoire portent cette transformation. Le gouvernement y voit désormais un outil de mobilité et d'insertion professionnelles et une réponse à la problématique devenue critique des métiers en tension. L'exécutif se fixe ainsi l'objectif ambitieux de passer à 100 000 parcours par an d'ici la fin du quinquennat contre à peine 30 000 par an. Dans ce contexte et face à l'urgence de la situation sur le front de l'emploi, l'idée de la VAE inversée a été glissée dans la loi « marché du travail ». Derrière ce petit nom de baptême se cache un dispositif pragmatique dont il n'est pas toujours facile de reconnaître la filiation avec celui imaginé par Vincent Merle il y a 20 ans. Du pragmatisme face aux enjeux des compétences Pour le ministère du Travail, il faut agir vite sur la résorption des métiers en tension. Malgré les efforts déployés par les branches et les pouvoirs publics, le phénomène persiste et pénalise la croissance économique. Il s'agit de rapprocher les entreprises en mal de compétences et un public éloigné de l'emploi et de la formation. Adossée à un contrat de professionnalisation, la VAE inversée propose un parcours de formation en situation de travail via l'Afest et sa reconnaissance par une certification professionnelle. On ne part plus de l'expérience passée du candidat mais d'un projet professionnel. Le dispositif devient donc ainsi un levier de reconversion ou de transition. Autre intérêt, cette approche favorise l'insertion professionnelle et l'accès à la certification de personnes en situation de décrochage pour lesquels les formations « académiques » ne sont pas adaptées. Plus courts, mieux financés et sécurisés par un contrat de professionnalisation, les parcours de VAE inversée devront faire leur preuve lors d'une expérimentation prévue sur trois ans. Des textes réglementaires poseront le cadre juridique et la méthodologie des appels à projets. Un contrat de professionnalisation « sur-mesure » De nombreuses applications peuvent être envisagées, de la VAE inversée collective dans le cadre du plan de transformation d'une organisation à des initiatives inter-branches en passant par l'appui au recrutement. Un décret fixera une liste de certifications professionnelles éligibles, en lien avec les métiers en tension. Des mesures dérogatoires adapteront les règles du contrat de professionnalisation. Sa durée de 6 à 12 mois sera ainsi assouplie afin de pouvoir s'adapter au temps de la formation nécessaire à l'obtention de la certification professionnelle. Enfin, un montant de prise en charge forfaitaire plafonné et pris sur l'enveloppe alternance de France compétences couvrira l'accompagnement, les frais pédagogiques et l'ingénierie d'un parcours structuré autour de l'Afest et de la préparation à l'examen. La VAE inversée donne le ton des ajustements attendus dans les prochains mois. Face aux besoins inédits en compétences, l'heure est au pragmatisme, à l'assouplissement des dispositifs existants, aux modalités d'apprentissage agiles type Afest et à des politiques publiques ciblées sur les enjeux de transition professionnelle. UHFP 2023 Interview d'Olivier Gérard et d'Axel Cournède sur la réforme de la VAE Publicité -