La loi dite « Marché du Travail » fait évoluer le dispositif de VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).
Simplification de la procédure, allègement des conditions d’accès, création d’un service public de la VAE sont autant de changements à venir.
Autre nouveauté intégrée dans la loi : l’expérimentation de VAE inversée, comme levier face à la pénurie de personnes dans certains secteurs, se déroulera sur trois ans et s’appuiera, sur un contrat de professionnalisation "assoupli".
L'expérimentation de VAE inversée consiste à proposer un parcours de formation en situation de travail et sa reconnaissance par une certification professionnelle. Son principe est de rendre concomitant le processus d’acquisition de compétences par l’emploi et la formation et celui de la reconnaissance des compétences. Autrement dit, il s’agit d’associer la voie de l’alternance et celle de la VAE. Dans ce cadre, le contrat de professionnalisation servira de support à ce nouveau régime de validation des acquis de l’expérience.
Ce parcours de formation en situation de travail menant à une certification visera les métiers en tension et l’insertion professionnelle des publics les plus éloignés de l’emploi. L’objectif visé est la sécurisation des parcours, avec la possibilité pour le candidat d’acquérir un ou plusieurs blocs de compétences par un parcours adapté, et pour l’entreprise de recruter dans les secteurs en tension.
Les textes réglementaires à venir permettront de préciser les modalités de mise en œuvre. Un décret devrait ainsi fixer une liste de certifications professionnelles éligibles, en lien avec les métiers en tension, et des mesures dérogatoires adapteront les règles du contrat de professionnalisation. La durée de ce dernier serait assouplie afin de pouvoir s’adapter au temps de la formation nécessaire à l’obtention de la certification professionnelle, et un montant de prise en charge forfaitaire devrait être défini.