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Vous êtes ici : Site Professionnel > La VAE > VAE : outils de GRH > Projet collectif de VAE pour les acteurs de la formation

Projet collectif de VAE pour les acteurs de la formation

Des professionnels du développement des compétences en Auvergne-Rhône-Alpes valorisent leurs compétences pédagogiques afin d'obtenir une certification qui correspond à leur expérience. 
Assistant de formation, formateur, consultant en formation, responsable pédagogique, ingénieur de formation, conseiller commercial en formation, chef de projet formation, encadrant d’insertion, conseiller en insertion, accompagnateur… vivent l’expérience de la VAE pour l’intégrer ensuite dans leur pratiques au sein de leur structure.
Ce projet est conçu comme un voyage organisé, soutenu par un collectif de candidats et d’acteurs qui cheminent jusqu’au terme de leur parcours.

   

Présentation du projet

Ce projet collectif de Validation des Acquis de l'Expérience est porté par la DREETS Auvergne-Rhône-Alpes, Via Compétences et les partenaires régionaux, dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences.
De nombreux acteurs de la VAE en Auvergne-Rhône-Alpes sont associés au projet qui mobilise des financeurs, des branches professionnelles, des certificateurs, la Plateforme Régionale des Certificateurs, et la communauté des candidats et employeurs engagés dans le projet.  
 
Le projet se développe sur trois ans (de janvier 2020 à juin 2023) et tend à accompagner 60 professionnels du développement des compétences grâce à un suivi spécifique tout au long de leur parcours
 
Ce projet vise :
  •  L’évolution des pratiques de VAE des professionnels du développement des compétences
  •  L’intégration de la VAE dans les organisations et dans les pratiques des formateurs
 Au total, 7 certifications sont accessibles dans ce projet :
  •  Le Titre Professionnel Encadrant Technique d’Insertion (Niveau 4)
  •  Le Titre Professionnel Formateur Professionnel d’Adultes (Niveau 5)
  •  Le Titre Professionnel Conseiller en Insertion Professionnelle (Niveau 5)
  •  Le Titre Responsable de Projets de Formation (Niveau 6)
  •  La Licence Formation d’Adulte (Niveau 6)
  •  Le Master Conseil et Intervention en Développement des Compétences (Niveau 7)
  •  Le Master Pratiques et Ingénierie de Formation (Niveau 7)
   

Pour en savoir plus sur ce projet


Pour en savoir plus sur le projet, téléchargez le support de présentation du projet (.pdf, juillet 2022). Vous y trouverez des informations concernant : 
  •  La présentation du projet collectif VAE : les objectifs, les étapes et le déroulé opérationnel
  •  Les certifications visées dans ce projet
  •  La place de l'employeur dans ce projet
Pour toute autre information sur le projet n'hésitez pas à nous contacter par e-mail à vae@via-competences.fr ou par téléphone au 04 26 73 47 85.

Carnet de voyage


Ce projet s'est inscrit d'emblée comme une invitation au voyage dans un bus ... L'occasion est toute trouvée pour vous proposer un carnet de voyage, écrit au fil des jours par les uns et par les autres embarqués dans cette aventure.


Mars 2023

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La VAE outil de transition professionnelle


Pour Antonio M., la VAE qu’il a mobilisée à diverses reprises, « est une superbe invention … bien qu’elle demande du travail… Elle est   bien adaptée à la vie professionnelle car elle permet de continuer de travailler ». Mais sans l’accompagnement, point de salut nous explique-t-il.


Antonio M. exerce le métier de formateur depuis 3 ans dans le cadre d’un détachement de la fonction publique, où il était responsable du service jeunesse dans une commune. Ce métier correspond à sa personnalité, dit-il. Mais il a besoin d’une certification, à savoir le titre professionnel de formateur d’adultes, qui lui permettra non seulement de se sentir crédible et légitime pour répondre à des appels d’offres, mais lui permettra aussi de résoudre son malaise, qu’il nomme syndrome de l’imposteur.  De plus, il anticipe de futures exigences règlementaires car, selon ses sources, « les indépendants mobilisés par des organismes de formation certifiés Qualiopi devront eux aussi être certifiés Qualiopi ».
D’ici 5 ou 10 ans, il compte non seulement étoffer son offre de formation mais aussi « aller plus loin, au stade au-dessus, celui de l’ingénierie de formation ». Cette évolution pourrait le conduire à devenir salarié dans un organisme de formation, à temps partiel éventuellement, afin de bénéficier de financement par Transitions Pro pour une formation ou un troisième parcours en VAE. En effet, il a obtenu en 2005 une licence en combinant VAE et formation suite à validation partielle.
À l’entendre, son parcours en VAE dans le cadre de ce projet, est rendu possible par la qualité de l’accompagnement dont il bénéficie, qu’il qualifie de « stimulant et encourageant, plein de bons conseils. Mon accompagnatrice me bouge et me permet de ne pas me laisser déborder en me fixant des dates de rendez-vous. Echanger avec elle me donne l’occasion de me projeter, de réfléchir sur mon parcours métier, de me remettre en question par rapport au travail fait. D’ores et déjà, j’applique certains conseils. Par exemple, mettre en place des feed back réguliers ».
Autre vertu de l’accompagnement, l’encouragement, le soutien psychologique car « on peut se sentir seul face à sa page et perdre le moral. Au début, cela me semblait une montagne à gravir, je n’étais pas sûr d’y arriver. Au fil du temps et des échanges avec ma référente et grâce aux conseils et outils qu’elle m’a proposés, cette montagne s’est transformée en colline… Qu’il faut toujours gravir... Mais les objectifs sont devenus atteignables. J’ai gagné en confiance car j’ai mieux compris les attendus ; j’ai pu analyser mes connaissances, décrypter, ramener à quelque chose de pratique et me dire « ça je le fais ! ». Parfois c’est simplement une question de vocabulaire. Je dois exprimer mon vécu avec les bons mots, par exemple, exprimer des objectifs pédagogiques au moyen de la taxonomie de Bloom. J’utilise des concepts sans le savoir ! ».
Il précise : « à l’issue du premier rendez-vous, j’avais bien décrypté la démarche, étape par étape. Je me suis dit que j’étais au bon endroit, et que le titre professionnel de formateur Adultes correspondait bien à mon expérience, à ce que je voulais. Les rendez-vous ultérieurs en visio ont toujours été reboostants pour moi, m’ont mis du baume au cœur. À chaque fois, j’appréhendais, c’était un moment sanction en quelque sorte, mais finalement très satisfaisant et encourageant. Ces différents temps n’étaient pas trop espacés, ce qui a évité de me démotiver, de garder une ligne de mire. Sans ces moments, en toute sincérité, je n’aurais pas produit des éléments aussi qualitatifs, j’aurais été hors sujet, je me serais démotivé. » 

Sur le point de déposer son livret 2, il va s’exercer prochainement au passage devant jury lors d’une journée de rassemblement avec les autres candidats. L’occasion unique pour lui de rencontrer des pairs et d’échanger avec eux, car, jusque-là, son planning ne lui a pas permis de participer aux réunions collectives, pourtant annoncées de longue date. 
 


La VAE, bénéfique à plus d'un titre. Elle donne l'occasion non seulement de faire le point mais aussi de se projeter.  


Stéphane R. est sur le point de conclure son parcours en VAE visant le titre de responsable de dispositifs de formation. Ce titre lui permettra de sécuriser son parcours, « de faire en sorte de pouvoir rebondir si souci ». 

Responsable d’un organisme de formation, il explique que « c’est compliqué pour un organisme de formation, la situation n’est pas stable, pas pérenne … Il faut faire face à la concurrence, décrocher des projets, des appels offres, se conformer au cadre réglementaire (cf. Qualiopi) ». Et puis, la durée de vie au travail s’allongeant, il pense avoir besoin d’intégrer une autre structure que la sienne à un moment donné. 
 
Pour lui, cette expérience de VAE est très positive : c’est « un exercice, une démarche très intéressante et très bénéfique car elle m’a permis de me poser et d’étudier comment je travaille, … de réfléchir sur le processus de pensée qui a permis d’en arriver là... Il faut entrer dans les détails. J’ai mis, trouvé des mots sur ce que je fais naturellement. En faisant une VAE, on se rend compte des étapes de la vie, des déclencheurs… ». 
Il poursuit « c’est (aussi) une manière de se projeter, par exemple sur les outils à mettre en place à l’avenir. Ça va me permettre de faire évoluer mes pratiques, c’est un changement complet, je rentrais dans une routine ! Franchement, il y a un avant et un après ! ». 
De fait, l’impact sur ses pratiques de formateur est indéniable : « J’ai repris et réadapté des grilles d’évaluation, changer ma façon de travailler … Je reteste mes cours, je réfléchis plus intensément avant d’agir. Je pense, j’imagine, d’autres diplômes par la suite, axés sur la conception et les méthodes pédagogiques. C’est un autre monde, à côté de ce que je fais ! » 
 
Dans ces conditions, et malgré la difficulté de trouver du temps, la VAE lui apparait « indispensable pour comprendre ce qui a été vécu, les incidences et les répercussions ! Les bénéfices en tant que candidat mais aussi directeur d’une structure, en termes de productivité, de qualité, de capitalisation… sont évidents ! Il faudrait consacrer du temps à la VAE comme pour la formation ». Désormais fervent promoteur de la VAE, il annonce « je travaille avec des prestataires et bientôt deux salariés. Je les inciterai à faire une VAE ! ». 

Février 2023

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Bientôt devant le jury 



Delphine M. va bientôt « passer » devant un jury en VAE en vue d’obtenir la licence Formation d’Adultes au CNAM. Pour autant, elle n’est pas encore soulagée mais plutôt emplie d’appréhension…

La rédaction du livret 2, « un document de 66 pages avec 120 pages d’annexes » est finalisé depuis peu, « non sans difficultés » précise Delphine M. : « Sélectionner avec pertinence les expériences à faire valoir, à mettre en relief, a été ardu.  J’ai présenté, non seulement des expériences de formatrice auprès d’adultes, mais aussi mon expérience d’école à la maison pour mes 5 enfants. Elle m’a donné l’occasion de participer à des colloques, d’être citée dans des articles de sociologie ».   Autre difficulté rencontrée : « raccorder, mettre en lien ces expériences avec tel ou tel point du référentiel de certification, sans se perdre ! C’est à dire arriver à traduire les activités menées en compétences. J’espère que ça ira ! ». Enfin, explique-t-elle, « ce livret ne peut pas s’apparenter à un mémoire, c’est un document d’un genre particulier car il faut « dire je », adopter donc une posture particulière. Et puis, la mise en page et les annexes ont été ma bête noire ! ». Enfin, elle se demande si son niveau d’anglais sera jugé suffisant.  Par ailleurs, elle confie, sans plus de précisions, que « (cet) exercice m’a permis de clarifier un certain nombre de points ». 
Un parcours qui a été rendu possible grâce à l’accompagnement dont elle a bénéficié : « je me suis sentie valorisée et soutenue par mon accompagnatrice qui a eu à subir mon effondrement de fin de course. » Reste à ce stade à préparer le jury, dont elle ne connait pas encore la date, à réaliser le support de la soutenance. Quels points particuliers leur présenter, ou approfondir ? Ce sera l’objet du prochain rendez-vous avec sa référente de parcours. 
En perspective déjà, un nouveau projet de vie en parallèle de son activité professionnelle d’indépendante : animer des ateliers pour les habitants d’un village dans les monts du lyonnais, dans une logique d’éducation populaire. « Nous venons d’être retenus avec mon conjoint pour animer ce tiers lieu, qui se présentera comme un café-restaurant de village d’un nouveau genre. Je suis emballée ! »   
 

 « Après 3h devant le jury, j’étais vidée, épuisée ! » 


L’épreuve du jury, qui s’est déroulée avec succès fin décembre, a permis à Stéphanie C. de valider totalement le titre de conseiller en Insertion Professionnelle. Une expérience utile pour son évolution professionnelle : elle va prochainement devenir accompagnatrice en VAE dans sa structure actuelle.

L'étape Guidance a duré 3 mois en réalité, « tout en continuant de travailler » précise-t-elle, alors qu’elle avait obtenu son avis de recevabilité en février 2022. En effet, son « accompagnement a été perturbé à cause du changement de référent. Mais mon accompagnatrice a vite et bien repris le relais, elle a compris mes attentes, mon souhait de clore le parcours d’ici la fin de l’année 2022. On a alors fonctionné uniquement en entretiens individuels, réguliers. Je faisais en sorte de rédiger entre temps. On s’est bien coordonnées, elle m’a bien guidé et encouragé, rien à dire ! J’étais prête le jour J pour passer devant le jury, même si la préparation à l’oral a été un peu limité. Du coup, j’ai compensé en allant consulter un forum. J’aurais bien aimé me confronter avec d’autres candidats, ça aurait fait du bien, mais ça n’a pas pu se faire. J’ai quand même pu échanger avec une collègue, elle aussi en VAE ».
Le jury était composé de deux intervenants professionnels, dont un avait fait une VAE. Leur attitude était bienveillante, sans questions-piège, ils m’ont mis à l’aise. Ils voulaient (juste) se rendre compte à quelle professionnelle ils avaient à faire. Ils m’ont posé des questions précises, m’indiquant qu’ils connaissaient bien le métier mais aussi le territoire d’intervention.  Par exemple : comment j’avais mis en place telles choses, avec quelle réussite.  Beaucoup de questions portaient sur les écrits produits qu’ils avaient lus avec attention visiblement. 
J’ai connu le résultat le soir même par un coup de fil à 19h. Mais j’étais encore plus rassurée ensuite par le courrier ! En effet, j’avais un doute concernant un des trois modules. Je n’avais pas bien réussi la mise en situation, jouée avec un comédien et qui dure une demi-heure après avoir été préparée 20mns. J’avais été déstabilisée. Mais j’ai réussi à l’analyser, à me défendre. Puis, après la pause, j’ai exposé / expliqué pendant 20 mns comment j’accompagnais les personnes individuellement et en atelier collectif, le propos était assez général. Ils ont apprécié le support PPT. Puis, on a échangé une demi-heure. Le dernier quart d’heure était un échange à bâtons rompus sur mes réussites, les expériences dont j’étais fière, mes limites aussi, comment j’avais vécu le parcours en VAE… Après 3h devant le jury, j’étais vidée, épuisée. 
Depuis, elle se sent « légitime, ça m’a donné la sensation d’être à ma place, je fais partie du clan des conseillers en insertion. Je me suis rendu compte que cela a conforté ma posture professionnelle ». A la suite de cette expérience, elle va devenir accompagnatrice en VAE dans sa structure actuelle, qui élargit son offre de service vers d’autres certifications. Une formation de 3 jours est mise en place en interne sous peu. 
Stéphanie C relève les trois conditions qui ont permis de mener à bien son parcours en VAE : une expérience de près de 5ans « qui permet d’avoir suffisamment de recul » ;  le temps disponible, « c’est un gros investissement car il faut valider sous 1 an, sinon redemander la recevabilité » (elle rédigeait tous les vendredis après-midi sur son temps de travail mais aussi le WE et le soir) ; un entourage aidant qu’il soit professionnel (sa manager était prête à alléger sa charge de travail) ou personnel (son conjoint l’a soutenu et relu ses écrits)… Au début du parcours en VAE, on ne sait pas trop où on met les pieds. Le fait d’écrire, ça peut faire peur car ce n’est pas évident d’expliquer ce qu’on fait tous les jours, ça demande énormément de développer, de contextualiser, de préciser chaque étape… Ce n’est pas simple ! ». 
 

Janvier 2023

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L'enjeu de la certification dans le monde de la formation


Lors d’un échange organisé par Via Compétences, treize membres du comité de pilotage ont fait part de leur point de vue sur l’expérimentation « Vivez l’expérience de la VAE ! ». Ils partagent plusieurs constats et avancent plusieurs explications.
 
L’enjeu annoncé du projet, à savoir inciter les formateurs et les organismes de formation à considérer le dispositif VAE dans leurs pratiques ou leur organisation, est partagé par tous les interlocuteurs. Il apparait tout à fait en phase avec la réforme du dispositif annoncée (loi du 21 décembre 2022 publiée au JO du 22 décembre 2022). C’est l’enjeu d’obtenir une certification professionnelle dans le milieu de la formation qui est le plus débattu.  En effet, « (il) n’est pas un référentiel absolu » dans ce secteur d’autant que les formateurs … déjà diplômés, n’ont (peut-être) pas trouvé suffisamment intéressant d’obtenir une double certification ». Ce constat soulève un paradoxe : la relativité de la certification perçue par ceux qui sont au cœur du système y menant (cf. formations certifiantes).
De plus, cet enjeu apparait différent selon les statuts des candidats : moyen d’évoluer voire de sécuriser le parcours professionnel pour les candidats salariés ; accélérateur du retour en emploi pour les demandeurs d’emploi, il présente moins d’intérêt une fois l’emploi retrouvé (voir carnet de voyage d'octobre 2022) ; moyen d’obtenir des marchés pour les indépendants, « …conscients de la valeur ajoutée, de l’utilité qu’elle représente pour obtenir des missions (auprès de clients) ».  
La durée du parcours semble conditionner la poursuite ou l’abandon du parcours en VAE. Or, celle-ci a été plus longue que prévu pour plusieurs raisons : le temps d’attente avant d’intégrer une cohorte (exigence supprimée au printemps 2022) ; la mise en place de l’avis de faisabilité en plus de l’avis de recevabilité, comme décidé par le groupe expert ; la complexité de la gestion administrative. En effet, bien qu’un forfait de 3000€ pour tous ait été établi, il était diversement financé selon les statuts et diversement géré selon les prestataires. Enfin, les délais insuffisamment précisés et cadrés, associés aux turn-over des équipes de prestation ou du porteur du projet ont pu ralentir l’activité administrative.
S’ajoute à ces éléments, un contexte peu porteur : « les organismes de formation devaient simultanément mettre en place la formation à distance à cause de la situation sanitaire due au COVID, s’adapter à la réforme de 2018 (et répondre) aux exigences de Qualiopi ». Enfin, le marché est considéré tendu, sans compter une liste des certifications mouvante du fait de leur durée de vie plus éphémère au RNCP depuis 2018. 
De ce fait, le nombre de candidats en emploi (salariés et agents publics) est plus faible que prévu, ce qui pourrait remettre en question l’objectif de l’expérimentation (inciter à considérer la VAE dans les pratiques des formateurs et au sein de leur organisation). Ce constat pose, entre autres, la question du rôle informatif et incitatif des employeurs (ex : charge de travail des salariés non aménagée voire non aménageable). Bien que le taux d’abandon lors de l’étape embarquement soit plus fort qu’envisagé (6/9 demandeurs d’emploi, 4/11 indépendants et 16/30 salariés), il n’est pas surprenant, car « embarquer ne signifie pas s’engager mais se questionner » sur sa situation, les conditions de réalisation etc… 
A partir de ces remarques, se posent les questions de la considération de la VAE dans le monde de la formation continue, de la difficulté de mobiliser le dispositif VAE (que la prochaine réforme tentera d’atténuer) et de l’organisation du parcours afin de le rendre rapide et possible pour les candidats…Tout en respectant leur propre rythme. Une véritable gageure ! 
 

Décembre 2022

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Elle accueille les candidats en VAE à bras ouverts ! 


Au détour d’un point d’étape avec Via Compétences, Nathalie MARKOVIC, référent de parcours AFPA auprès de 4 candidats, explique comment elle s’adapte au rythme et besoins des personnes qu’elle accueille mais aussi comment elle considère une candidature à la recevabilité. 
Pour Nathalie, s’adapter au rythme de la personne conditionne la réussite. Par exemple, « je propose des rendez-vous entre 17 et 19h quand les activités des personnes ne leur permettent pas de se rendre disponibles avant.  Je comprends aussi qu’un RV soit reporté au dernier moment, on ne maitrise pas toujours son agenda professionnel comme on le souhaiterait ! ». 
L’accompagnement se réalise à travers des visio-conférences qui durent « 1 à 2h selon les cas. On rentre dans le détail de leurs écrits. Certains candidats rencontrent des difficultés à construire un plan, insistent trop sur certains aspects et pas assez sur d’autres, ou ne rédigent pas de façon suffisamment synthétique. Certains me contactent par mail entre deux RV programmés car ils ont besoin d’être rassurés, de vérifier s’ils avancent dans le bon sens ». Ces échanges nécessitent que Nathalie M. lise attentivement les documents remis.  « La lecture voire la correction des textes n’est pas un problème pour moi car j’ai bien en tête le REAC (Référentiels Emploi Activités Compétences) des certifications et je connais bien les attentes du jury, que j’organise par ailleurs ». 
Concernant la recevabilité, elle adopte déjà une approche faisabilité sans même attendre la prochaine réforme. Prenant pour exemple une candidate tantôt formatrice, tantôt coach, elle confie « j’évalue la posture de la personne, du professionnel ». Est-ce qu’elle adopte une posture de sachant livrant des ressources, des méthodes aux personnes selon les objectifs pédagogiques précisés, ou est-ce qu’elle accompagne les personnes sans savoir d’avance où cela aboutira ? ».  À partir de là, elle aide la candidate à trier les expériences particulièrement en lien avec la certification et à les présenter en conformité avec les attentes du jury
En deux mots, elle joue un double rôle d’interface entre expérience du candidat et référentiel de certification d’une part et entre candidat et jury d’autre part. On comprend mieux alors pourquoi l’accompagnement en VAE est fort recommandé aux candidats ! 
 

Novembre 2022

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Le point de vue des référents de parcours 


Delphine J., chargée de mission VAE chez Via Compétences vient d’intégrer le projet collectif VAE. A cette occasion, elle a échangé avec chacun des référents parcours et fait part de ses observations. 
 
« Ces échanges m’ont permis de constater que certains référents étaient impliqués dans le projet depuis le début, d’autres non. Ces derniers « ont pris le train en route » en quelque sorte, sans avoir pu bénéficier des divers échanges entre référents, organisés par Via Compétences, bien qu’un temps d’accueil personnalisé ait pu être organisé.  Au début, on était en plein COVID, un contexte perturbant. Autre élément de contexte dans le secteur de la formation, la certification Qualiopi, qui accaparait nombre de formateurs ». De fait, la mise en place a demandé plus de temps que prévu. Pour exemple : 50 personnes ont été embarquées pour 244 informées. 
Les personnes s’embarquent en visant une des certifications proposées. Les référents parcours ne savaient visiblement pas tous comment cette liste des certifications avait été constituée : en réponse aux attentes des employeurs ou suite à une cartographie des certifications disponibles en Auvergne-Rhône-Alpes ? Elle ne convenait pas par exemple aux candidats expérimentés en FLE (Formateur Langue Etrangère). Par ailleurs, cette liste a évolué au gré de la vie des certifications sur le RNCP. En effet, certaines sont devenues inactives, nécessitant d’en identifier d’autres. Dans ce type de projet collectif, il faut donc composer avec le cycle de vie court des certifications. 
D’après eux, le temps est devenu une problématique du projet, du fait notamment d’une lourdeur administrative, d’un process qui a pu manquer de fluidité de leur point de vue (ex : cinq documents, devis ou convention, au total par candidat doivent être personnalisés selon le statut de ces derniers, la certification choisie, le certificateur associé et le référent retenu puis signés par les diverses parties prenantes). Par ailleurs les réponses des certificateurs concernant la faisabilité puis la recevabilité ont pu se faire attendre. Enfin, la disponibilité de certains candidats, notamment ceux en emploi, n’est pas évidente, nécessitant une planification des rendez-vous collectifs fort en amont, ce qui n’est pas toujours aisé à mettre en place notent certains référents. De plus, les interlocuteurs ont pu changer, nécessitant un temps de prise de fonction.   
Ils apprécient l’appui de Via compétences, organisé tantôt en individuel, tantôt en collectif outre des échanges de mails. Les rencontres organisées régulièrement par Via Compétences leur ont donné l’occasion non seulement de recueillir diverses informations mais aussi d’échanger sur leurs pratiques, de confronter leur process, de convenir des termes à employer et des outils à utiliser auprès des candidats. Il est apparu par exemple que certains se conformaient strictement au cahier des charges tandis que d’autres mettaient en place un accompagnement plus individualisé si nécessaire. Dans ce cadre, les outils mis à disposition leur ont paru intéressants, notamment l’outil d’auto -positionnement jugé très efficace. En revanche, la plateforme Moockie « n’a pas été tant utilisée que ça » concèdent- ils, admettant qu’ils n’ont pas pris le temps de se l’approprier.  
Le taux d’abandon lors de l’étape embarquement n’a pas étonné les référents parcours. Pour eux, il s’agit d’une étape de questionnement, où les personnes « pèsent le pour et le contre » d’obtenir une certification. Elles demandent leur recevabilité quand toutes les conditions et la probabilité d’obtenir une validation sont réunies. 
A ce stade, on peut noter qu’aucun besoin de formation complémentaire à la VAE n’est saillant. Cependant, on peut s’étonner que cet aspect n’ait pas été considéré lors de la conception du projet, alors qu’il est intégré dans bon nombre de projets collectifs de VAE. 
Dernière remarque « Tout comme l’accompagnement des candidats avant la recevabilité apparait nécessaire, l’accompagnement des référents parcours semble lui aussi important dans ce type de projet collectif car il soutient une démarche menée en commun ». 

Octobre 2022

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Poursuivre son parcours en VAE malgré tout ? 


Le parcours en VAE ne présente désormais plus d’intérêt pour P. SOULELIAC, qui vient de retrouver un emploi. Au lieu d’ « abandon » ne faudrait-il pas plutôt parler de « sortie positive » car la décision est mûrement réfléchie  
 
Certains candidats ont décidé de se retirer du projet collectif de VAE, notamment lors de l’étape embarquement. Ils expliquent, selon les cas que ce n’était finalement « pas le bon moment » pour eux, qu’ils ne disposaient pas de temps, considérant leur charge de travail ou familiale, accaparé par exemple par leur projet de création d’entreprise. D’autres ont choisi de viser une autre certification hors périmètre du projet, ou ont choisi l’alternative de la formation. Enfin, quelques-uns ont interrompu leur parcours après avoir reçu un avis de faisabilité ou de recevabilité défavorable. 
 
Parmi eux, P. SOULELIAC, qui a décidé récemment « d’abandonner » son parcours en VAE alors que l’étape Guidance était entamée. Il explique : « demandeur d’emploi depuis janvier 2021, suite à un licenciement pénible et après 14 ans d’activité comme formateur, j’ai décidé à 55 ans, d’obtenir une certification afin de retrouver un emploi, que je prévoyais dans le monde de la formation ». Suite échanges avec sa conseillère Pôle Emploi, il décide de mener de front deux parcours (« sans travail, j’avais le temps » dit-il), d’autant que le financement était possible : l’un en formation auprès de l’organisme Openclassroom visant un Diplôme ingénieur responsable pédagogique de niveau 5, l’autre en VAE dans le cadre de ce projet collectif en VAE visant un titre professionnel de Formateur d’adultes de niveau 5.  « Je connaissais ce dispositif car j’avais obtenu mon bac Pro en logistique par la VAE » précise-t-il.  
La formation se déroule sans difficultés mais avec intensité, « elle m’a pris en réalité plus de temps qu’annoncé ». « J’ai bénéficié du suivi à distance d’un mentor » poursuit-il, « à raison d’un rendez-vous en visio-conférence chaque semaine pendant une demi-heure à une heure. Au cours de ces 8 mois, j’ai présenté 8 projets, évalués par des personnes différentes à chaque fois puis j’ai été évalué au final par un groupe de 4 personnes fin mai 2022. J’ai obtenu officiellement le diplôme en juillet, deux mois d’attente qui m’ont paru longs même si mon mentor me rassurait régulièrement ». 
A l’issue de ce parcours en formation, il bénéficie de l’appui d’un coach emploi pendant un mois, au cours de 8 échanges en Visio. C’est à ce moment qu’il réalise détenir des compétences non seulement en pédagogie mais aussi en logistique, où il a travaillé pendant 22 ans. Sa recherche intensive d’emploi (29 candidatures, quatre pistes d’emploi) aboutit : il est embauché comme contractuel à la Métropole de Lyon « où travaillent 9500 personnes dont 4500 agents techniques œuvrant dans plus de 250 métiers », précise-t-il. « Depuis cet été, je suis chef magasinier de la plateforme logistique et encadre 12 agents.  En charge de la gestion des EPI (Equipement de Protection Individuelle), je m’initie aux marchés publics, à l’encadrement et la gestion dans un nouvel univers car je travaillais dans le privé auparavant. L’arrivée d’un nouveau logiciel va me donner l’occasion d’établir des nouvelles procédures de travail et d’améliorer l’utilisation de cet outil informatique ».  Sitôt embauché, il décide de préparer le concours qu’il tentera début 2023 pour devenir titulaire de la fonction publique. « Je suis sous une bonne étoile, j’ai rencontré de bonnes personnes ! » conclue t-il.
 
Dans ces conditions, le parcours en VAE ne présente plus d’intérêt pour lui. « Il a été trop long à se mettre en place » confie-t-il même s’il comprend pourquoi, « c’était éprouvant d’attendre la recevabilité pendant deux mois ». Néanmoins, il reste convaincu de l’intérêt de ce dispositif, prêt à en témoigner si nécessaire. 

Septembre 2022

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La VAE collective mise à l’honneur


Au cours de la semaine de la VAE organisée du 19 au 24 septembre, plus de 50 manifestations ont eu lieu. Elles s’adressaient soit au grand public, soit aux professionnels sous forme de webinars ou d’ateliers de réflexion lors de l’évènement d’ouverture du 19 septembre. Au cours de ces rencontres entre professionnels, c’est le sujet de la VAE collective qui a été le plus fréquemment abordé (4/6 ateliers proposés le 19 septembre lors de l'évènement d'ouverture et 2/4 des webinars proposés tout au long de la semaine).

Il apparait que la VAE collective permet de mieux accompagner certains publics dits spécifiques vers la certification, tels des détenus, des primo-arrivants ou encore des jeunes. En effet, elle permet d’ajuster le dispositif  VAE aux besoins de ces publics, en leur proposant un accompagnement renforcé, un accès facilité à certaines formations voire une expérience complémentaire via le dispositif de période de période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP).

D’autres expérimentations en collectif s’adressent à des professionnels de certains secteurs, par exemple ceux de l’insertion ou encore de la formation tel le projet collectif de VAE pour les acteurs de la formation auquel vous participez. Dans ce cas, la formule présente un double intérêt, d’une part pour les salariés (évolution professionnelle, reconnaissance d’un niveau de qualification, renforcement de la motivation) et d’autre part pour les employeurs (enjeux de positionnement sur le marché, compétitivité de l’offre de service, responsabilité de l’employabilité de leurs salariés). Cette approche « gagnant / gagnant » va faire l’objet d’une véritable campagne de communication auprès des employeurs cet automne. Non seulement 5 videos sont mises à disposition des employeurs et des  partenaires sociaux mais un cycle de rencontres nommées « cafés compétences » sera organisé dans toute la région par le MEDEF, sous l’impulsion de la DREETS.

En illustration et appui des propos et incitations diverses, les témoignages de candidats et d’employeurs à découvrir :

Août 2022

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Le parcours collectif serait-il l’opportunité d’éprouver la VAE et de la considérer autrement ?  


Lors d’un échange avec Via Compétences au printemps dernier, huit employeurs ont fait part de leur point de vue sur le parcours collectif en VAE.

L’analyse de ces entretiens invite à se questionner sur l’aspect élitiste de la VAE. A entendre les employeurs, le dispositif n’est pas fait pour tout le monde. Si son intention est généreuse, à savoir valoriser l’expérience, la VAE apparait plus difficile à mobiliser que la formation pour les personnes peu familières avec l’écrit et avec la posture autoréflexive exigée. D’après eux, la démarche VAE est compliquée, difficile et demande du courage et de la détermination. Sans compter qu’elle présente le risque d’aboutir à une VAE partielle plutôt que totale. Malgré cette perception, ils ont accepté et incité leurs collaborateurs à entamer un parcours en VAE.

La plupart d’entre eux disent avoir saisi la proposition de VAE collective comme une opportunité car elle facilite le financement par l’OPCO, ce qui laisse supposer qu’obtenir les financements de celui-ci ne leur parait pas si facile que ça. Le dispositif connu par la plupart d’entre eux, voire déjà expérimenté par certains, se présente pour eux comme un outil RH dans la mesure où elle permet de certifier les compétences dont font preuve leurs collaborateurs, répondant ainsi aux exigences / responsabilités de l’employeur de développer les compétences des salariés (cf. bilan entretiens professionnels). Par là-même, la VAE permet de reconnaître le collaborateur dans sa fonction, incidemment de le fidéliser, et aussi de sécuriser son parcours professionnel, c’est-à-dire faciliter sa mobilité sur le marché de l’emploi.

Autre aspect séduisant pour les employeurs : le caractère collectif du projet, combinant accompagnement par un professionnel et soutien par des pairs. Ce cadre est considéré comme un appui / encouragement vers la certification, mais aussi comme une bonne occasion d’échanger sur le métier de formateur et de découvrir d’autres façons de l’exercer.  

Tant que la phase Guidance n’est pas entamée, la question de l’allègement de la charge de travail n’est pas prise en considération. La plupart disent laisser le salarié s’organiser en toute autonomie, certains assument de donner priorité à l’activité plutôt qu’à l’allègement de la charge de travail. Dans tous les cas, la VAE présente un fort intérêt pour les employeurs par rapport à la formation car elle évite une absence prolongée du poste. Par ailleurs, alléger la charge de travail nécessite de planifier les activités expliquent-ils, et donc, de disposer d’informations plus concrètes au sujet des échéances. A noter qu’aucun d’entre eux n’évoque le congé VAE de 24 heures, que leur collaborateur peut demander.

Pour le moment, l’opportunité d’éprouver et donc de mieux connaître ce dispositif en l’expérimentant directement n’est pas évoquée par les employeurs sauf par un d’entre eux. Mais sa salariée a abandonné faute de pouvoir viser une des certifications éligibles dans ce projet.

Françoise Lemaire – Via Compétences
 

"Ce projet est le plus gros projet auquel j’ai participé"


Eva D., assistante de formation chez Via Compétences, a suivi le projet collectif VAE dès le début, « le plus gros projet auquel j’ai participé » précise-t-elle. Elle nous fait part de ses réflexions.
Tout était bien parti, le projet était généreux et ambitieux : « c’est génial de faire une VAE en simultané avec d’autres candidats, d’inviter des gens à s’engager ensemble ou encore de fédérer les membres du COPIL, ou ceux du groupe des experts ». Il a cependant rencontré des aléas, qu’Eva perçoit comme des « sables mouvants » qui ont nécessité une « gymnastique mentale » incessante. Cela concerne notamment :

  • Les certifications, dont la liste a évolué au gré de leur cycle de vie sur le RNCP et des aléas de leur renouvellement. Il s’agit d’un aspect insuffisamment anticipé de son point de vue et dépendant de la mobilisation ou pas des certificateurs de la région. « J’ai eu du mal parfois à distinguer des certifications aux intitulés semblables. »
  • La gestion administrative, extrêmement lourde qui sûrement aurait été simplifiée si l’ensemble des outils, supports pour la gestion avaient pu être travaillés avant de démarrer ou si la plateforme des certificateurs avait pu contribuer au projet comme c’était initialement prévu. 
  • Elle a été déçue par le peu de candidats au regard du nombre de personnes intéressées voire enthousiastes lors des nombreuses réunions d’information. « Toute cette énergie dépensée en vain, c’est démotivant sur le moment ! En même temps, je me dis que des personnes s’engageront peut-être ultérieurement en VAE. » D’un point de vue plus général, elle se demande si 100 candidats engagés dans ce projet VAE était un objectif réellement atteignable. 
Néanmoins, elle a pu constater à diverses reprises « qu’il y avait beaucoup d’implication et de travail de la part des partenaires, comme de l’équipe Via Compétences ».

De son point de vue, l’étape Embarquement a nécessité plus de discussions que l’étape Guidance . Elle a constaté aussi que « le temps d’intégration dans une cohorte lors de l’embarquement a parfois été très long, ce qui était pile l’inverse de ce qui était visé ! Le COVID n’a pas facilité les choses non plus  ».

Une expérience pas toujours facile à vivre mais qui lui a appris beaucoup de choses tant sur le dispositif de la VAE que sur la gestion de projet. Elle cite « préciser des objectifs réalistes et réalisables, prendre le temps de vérifier si les outils sont adaptés à la complexité du projet. » Les résultats ne sont pas forcément en lien avec l’énergie déployée et les actions ne correspondent pas forcément aux intentions. Et pourtant, des professionnels ont embarqué et seront d’excellents ambassadeurs pour affirmer que c’est possible !!! Cela vaut la peine d’avoir persévéré !

Eva D – Via Compétences

Juillet 2022

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Point d'étape à mi-2022


Les premières cohortes Guidance se sont mises en place, l’embarquement de nouveaux candidats va bientôt être bouclé. Il est temps de faire un point d’étape sur ce parcours collectif VAE, pas tout à fait comme les autres.
A fin juin 2022, près de 50 candidats se sont embarqués dans ce parcours collectif VAE, dont la majorité (53%) sont salariés de prestataires de formation et 22% indépendants. Parmi eux, 19 ont quitté le bus dès l’étape embarquement, faute de temps disponible ou suite avis de recevabilité défavorable tandis que 20 autres viennent de s’engager dans l’ultime étape dite de Guidance suite à un avis de recevabilité favorable. Ils se présenteront devant un jury courant premier semestre 2023 et obtiendront soit une VAE totale, soit une VAE partielle si la correspondance entre les activités qu’ils ont menées et le référentiel de la certification visée apparaissait insuffisant du point de vue du jury.

Les trois certifications le plus souvent demandées parmi les proposées, sont le titre Professionnel de Formateur Professionnel d’Adultes, puis la licence de Formation d’adultes et enfin le Master en Développement des compétences. Le choix initial a pu évoluer au fil des échanges avec le référent parcours, confirmant l’intérêt de cette phase préliminaire à la recevabilité, perçue comme déterminante dans le succès de la démarche.

La charge administrative du projet apparait pour Via Compétences plus conséquente que prévue. En effet, chacune des étapes Embarquement et Guidance pour chacun des candidats donne lieu à devis, convention parfois tripartite et certificat de réalisation. De plus, les documents varient selon le statut du candidat, la certification visée ainsi que, parfois, le référent parcours dédié. La liste des certifications a été actualisée à plusieurs reprises, notamment quand une certification devenait inactive au RNCP, c’est-à-dire en attente de renouvellement par France Compétences. Dorénavant, les candidats ont le choix parmi 7 certifications :  3 titres professionnels, de niveau bac à bac +2, 2 certifications de niveau bac +3 et 2 masters.  

Suite aux entretiens menés avec les candidats au printemps 2022, l’accompagnement par les référents de parcours lors de la phase embarquement se réalise dorénavant en individuel plutôt qu’en collectif, ce qui permet d’accélérer la demande de recevabilité. A noter la satisfaction des candidats concernant la prestation accompagnement, à de rares exceptions près (voir article suivant).

Malgré une communication parfois intensive sur le projet, enrichie depuis peu d’un podcast, le nombre de personnes engagées est plus faible que prévu et le taux d’abandon à l’étape embarquement plus élevé. Ce constat pose la question de la mobilisation de candidats multi statuts dans une VAE collective, organisée en inter plutôt qu’en intra, c’est-à-dire s’adressant à des salariés de plusieurs entreprises et non une seule.

Un carnet de voyage est mis en place. Il donne l’occasion aux diverses parties prenantes de prendre la parole, livrer leur point de vue et aussi se tenir au courant du déroulement du projet au fil du temps.

Mené dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences, ce projet est une expérimentation qui permettra d’apprécier l’impact de cette expérience VAE en collectif sur les organisations et les pratiques des professionnels de la formation d’une part et sur les organisations et les pratiques des certificateurs d’autre part. En effet, ces derniers se sont mis d’accord pour adopter une démarche commune autant que possible, nécessitant parfois de réviser leurs pratiques habituelles.  Cette analyse d’impact sera réalisée à partir d’entretiens individuels avec les employeurs, les candidats ou les référents parcours puis à partir de focus groupes. Entamée au printemps 2022, elle se poursuivra jusqu’à la fin de l’’expérimentation, prévue été 2023.

Françoise Lemaire - Via Compétences



« Ça s’est plutôt bien passé avec mon référent »


Une enquête menée auprès des candidats au printemps dernier permet d’apprécier leur satisfaction concernant l’accompagnement des référents parcours lors de la phase embarquement.

Les référents de parcours peuvent être considérés comme la cheville ouvrière de l’expérimentation, dans la mesure où ils accompagnent les candidats tout au long de leur parcours VAE . 
Leur rôle lors de l’étape embarquement , consiste non seulement à accompagner les candidats jusqu’à la recevabilité mais aussi à jouer un rôle d’interface ente le candidat et le certificateur et à rendre compte de l’avancée des parcours dans le cadre de l’expérimentation.
L’accompagnement consiste d’une part à aider le candidat à choisir une certification parmi celles proposées, voire, si aucune n’était envisageable, à identifier d’autres certifications existantes au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP)  ; d’autre part, à formaliser la demande de faisabilité auprès du certificateur puis la demande de recevabilité, leur permettant d’entamer le livret 2 qui sera évalué par le jury.  Enfin, ils facilitent si besoin le montage du dossier de demande de financement, qui varie selon les statuts du candidat (salarié, demandeur emploi ou indépendant).

Les commentaires des candidats sur l’accompagnement portent sur trois éléments :

  • Les échanges avec le référent de parcours ont été éclairants et stimulants pour la plupart des candidats. Pour exemple, une candidate confie « XX m’a mise en confiance, elle est géniale !  J’ai choisi au final une licence au lieu d’un master comme elle m’y invitait faute de temps disponible, alors que j’envisageais un titre professionnel ».  Dans un cas inverse, la candidate a décidé de viser une licence au lieu d’un master suite aux « doutes » émis par sa référente. De même, un autre candidat a visé in fine un titre professionnel plutôt qu’une licence.
  • L’expertise des référents est saluée à plusieurs reprises. « (Il)) est allé plus loin que d’habitude en précisant les items du référentiel essentiels par rapport aux autres » précise un candidat, ajoutant que son référent l’avait rassuré sur son utilisation des outils numériques (en formation), dont il doutait. Un autre candidat confie que son référent l’a aidé à réfléchir sur ses compétences, à relativiser la faiblesse de certaines, et à identifier « ce qu’il fallait combler ». Dans la même logique, un candidat explique que son référent l’a aidé à comprendre les questions et à rédiger les réponses, qu’il a joué son rôle d’interface et lui a permis de découvrir le process VAE ; ou encore, « les deux entretiens avec la référente ont été éclairants. Elle m’a aidé à comprendre, à traduire par exemple le vocabulaire utilisé dans les fiches d’auto-positionnement, un vocabulaire spécifique… Son accompagnement a été utile, précieux pour ensuite choisir en comprenant les enjeux des diplômes » ; autre témoignage : « Le référent m’a apporté des conseils utiles, comme par ne pas trop développer, ou donner des exemples concrets pour répondre au référentiel »
  • La posture des référents a été commentée par plusieurs candidats. L’un relève la réactivité et la disponibilité de sa référente avec laquelle il a pu échanger à plusieurs reprises ; l’autre candidat a été sensible à « l’attitude posée qui a été rassurante. L’échange qui a été très éclairant » ; un troisième salue l’appui du référent et son efficacité, « il a répondu à mes attentes, éclairé certains points, tenu les rendez-vous et m’a aidé à « passer à l’acte » c’est-à-dire à compléter la demande de faisabilité ». D’autres candidats précisent que « Le référent a su s’adapter à moi qui peux partir dans tous les sens, à s’adapter à mon rythme. Il était disponible, rassurant, efficace » ; « Mon référent de parcours a été réactif et disponible dès que j’avais une question, un doute, pour compléter le dossier recevabilité »
    Très rarement les candidats ont manifesté de l’insatisfaction, attribuant parfois aux référents le retard de décision des certificateurs, « qui peut être dû à des pièces manquantes » expliquent ces derniers.  

Aux dires des candidats, les référents parcours ont été à la hauteur des attentes lors de la phase embarquement. Avec l’aide de Via compétences, ils ont su mettre en place une démarche commune, quitte à bousculer leurs pratiques habituelles. Reste à leur donner prochainement la parole !    

Françoise Lemaire - Via Compétences

Juin 2022

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Les « raisons » de s’engager en VAE ne manquent pas !


Madame MOREL PELLETIER a créé C’TOP Formation il y a quatre ans.
Elle a décidé d’obtenir un master Conseil et Intervention en Développement des Compétences par la VAE à travers ce parcours collectif, qui s’est présenté pour elle à point nommé.

« J’ai quitté le monde du commerce et de la négociation il y a 10 ans, pour m’investir dans le monde de la formation » explique-t-elle.
« Quand j’ai reçu les premières infos, j’étais en train de réfléchir à valider quelque chose de spécifique à la formation ! J’ai saisi l’occasion ! ».

Elle explique plus en détail sa décision : « Notre profession (de formateur) a besoin d’être professionnalisée, de monter en compétences. J’incite les salariés et les intervenants dans mon organisme de formation à monter en compétences …. et à obtenir une certification, par la formation ou la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) ».
La certification garantissant « un minimum de qualité » dit- elle « il devient indispensable que les formateurs détiennent une double certification : une certification en formation garantissant la qualité des interventions (ex : titre professionnel Formateur Professionnel d’Adultes) et une certification métier assortie d’une expérience professionnelle garantissant la maitrise du contenu ». « Trop de formateurs ont l’une ou l’autre certification alors qu’il faut les deux ! » insiste t’elle, poursuivant « Ce n’est pas parce qu’on est bon en ingénierie pédagogique ou en animation qu’on peut intervenir sur tout et n’importe quoi ». En illustration de ses propos, l’exemple d’une collaboratrice, formatrice en bureautique, qui a été assistante de direction pendant 10 ans à la suite d’un BTS puis a obtenu une licence SHS mention Animation et Gestion de la Formation Adultes avant d’être embauchée dans l’entreprise.

De plus, obtenir une certification professionnelle en formation devient un moyen de préserver son activité de prestataire de formation. En effet, « les exigences de Qualiopi (certification des prestataires de formation nécessaire pour mobiliser des fonds publics) ne peuvent que croitre » prédit-elle car « Qualiopi ne va pas assez loin pour le moment, il se fonde surtout sur le déclaratif, les promesses. Le 2éme passage pourrait faire très mal à certains (prestataires de formation) » annonce-t-elle.
Cet engagement est aussi l’occasion pour elle « de tester le terrain, avant de proposer cette solution à une collaboratrice » car, bien qu’elle connaisse ce dispositif, elle n’a pas encore éprouvé, précisant « on réoriente vers la VAE assez facilement en invitant les personnes à rencontrer un conseiller en évolution professionnelle ».
Enfin, elle appréhende la VAE comme un élément d’un parcours de formation, confiant qu’entre ce qui est attendu (cf. référentiel de certification du master Conseil et Intervention en Développement des Compétences) et ce je fais au quotidien, ça matche. Enfin je crois.  Si je ne suis pas au niveau, je comblerai ce qui me manque. Cette VAE représente un challenge pour moi, même si je détiens déjà un master en management de projets ».

Pour l’heure, elle attend avec impatience l’avis de faisabilité déposé il y a quelques mois. « J’étais très contente au démarrage car le parcours s’annonçait rapide mais depuis c’est le flou… », ce qui ne l’empêche pas de confirmer qu’elle est toujours partante.


La clé de la réussite


En quelques images plutôt qu'en long discours, Francesca CIARDULLO nous confie la clé de la réussite pour obtenir une certification par la VAE. Un billet d'humeur original et sympathique. MERCI !

Retrouver le blog.




La première étape est un succès !

Embarquée dans le parcours collectif VAE depuis quelques mois, je viens de recevoir mon avis de recevabilité, il est maintenant temps de partir pour l’étape suivante, la guidance afin de préparer la certification du Titre professionnel de Formateur Professionnel d’Adultes en VAE.

J’ai conscience de l’implication et du travail que cela va nécessiter et bien sûr des appréhensions mais je suis rassurée par le fait qu’il s’agisse d’un parcours collectif.
En plus de l’accompagnement prévu dans le parcours, appartenir à un groupe qui prépare en VAE la même certification apporte la possibilité d’échanger et de s’entraider.
Par ailleurs, j’ai conscience de bénéficier de bonnes conditions professionnelles, mon employeur étant également impliqué, mon planning sera aménagé en laissant la place qu’il faut à la VAE.
Nous sommes plusieurs salariés de l’Institut de Formation Rhône-Alpes à réaliser ce parcours, notre manager nous a proposé du temps pour travailler ensemble, elle nous a également demandé quels étaient nos besoins pour nous accompagner au mieux dans cette démarche (outils, accompagnement ressource en interne).
Ce double environnement facilitateur me permet de commencer cette nouvelle étape de guidance plutôt sereinement.

Valérie PARTOUCHE

Le cursus de V.A.E, par Docteur Théorie*

Un diplôme c'est la gommette que l'on reçoit quand on a bien appris et répéter sa leçon. Des gommettes universitaires j'en ai déjà eu avant de commencer à pratiquer un métier.

Aux vues de la Reforme des organismes de formation, j 'ai besoin d'une nouvelle gommette : celle qui dit que je suis : formatrice pour adulte.
Du coup, là c'est le chemin à l'envers, je théorise ma pratique ! Je me dois d'analyser ; comprendre et communiquer sur la façon de je sais transmettre et vérifier cette transmission dans mon domaine d'expertise : les compétences psycho-sociales.
Peu à peu, je me rends compte de ce que je sais faire, de comment je le fais et je savoure cette conscientisation de mon expertise. J'en découvre aussi les limites et donc le champ de progression que je vais pouvoir cultiver comme l'utilisation de nouveaux outils (les réseaux sociaux, le zoom, les applications tel...)
Ce temps que je consacre à me regarder travailler et autopsier mes pratiques a un effet secondaire incongru : je me sens plus légitime.
Alors, je le dis : « je suis en V.A.E ! ».  Et dans le regard de celui qui me fait face, je vois une lueur qui dit : « V.A.E, c'est bien qu'elle connaît bien le métier alors ! »
Un diplôme valide des connaissances, la V.A.E valide des compétences effectives!

Vivante – Adéquate – Efficace : je suis VAE !

*Titre proposé par la rédactrice du billet d’humeur, Delphine CEJUST

Veille

 
  • VAE inversée, une solution pragmatique à la pénurie de compétences
    24 mars 2023
    Dernière métamorphose d'une validation des acquis de l'expérience en pleine transformation, la VAE inversée devrait entrer dans sa phase d'expérimentation au printemps. Adossé à un contrat de professionnalisation assoupli, ce parcours de formation en situation de travail menant à une certification vise les métiers en tension et l'insertion professionnelle des publics les plus éloignés de l'emploi. Par Catherine Trocquemé - Le 01 mars 2023. Introduite dans la loi « marché du travail » de décembre dernier, l'expérimentation de la VAE inversée devrait démarrer dans quelques semaines. Et pourtant, nombreux sont ceux qui restent encore perplexes. A peine née, cette nouvelle version de la validation des acquis d'expérience suscite des interrogations. Il faut dire que depuis deux ans, ce dispositif, resté longtemps en sommeil, se métamorphose et retrouve une seconde jeunesse. Assouplie, libérée de certaines contraintes administratives, articulée avec des actions de formations et l'obtention de blocs de compétences, la VAE se veut hybride et s'éloigne peu à peu de sa configuration d'origine. L'expérimentation Reva et le rapport Rivoire portent cette transformation. Le gouvernement y voit désormais un outil de mobilité et d'insertion professionnelles et une réponse à la problématique devenue critique des métiers en tension. L'exécutif se fixe ainsi l'objectif ambitieux de passer à 100 000 parcours par an d'ici la fin du quinquennat contre à peine 30 000 par an. Dans ce contexte et face à l'urgence de la situation sur le front de l'emploi, l'idée de la VAE inversée a été glissée dans la loi « marché du travail ». Derrière ce petit nom de baptême se cache un dispositif pragmatique dont il n'est pas toujours facile de reconnaître la filiation avec celui imaginé par Vincent Merle il y a 20 ans. Du pragmatisme face aux enjeux des compétences Pour le ministère du Travail, il faut agir vite sur la résorption des métiers en tension. Malgré les efforts déployés par les branches et les pouvoirs publics, le phénomène persiste et pénalise la croissance économique. Il s'agit de rapprocher les entreprises en mal de compétences et un public éloigné de l'emploi et de la formation. Adossée à un contrat de professionnalisation, la VAE inversée propose un parcours de formation en situation de travail via l'Afest et sa reconnaissance par une certification professionnelle. On ne part plus de l'expérience passée du candidat mais d'un projet professionnel.  Le dispositif devient donc ainsi un levier de reconversion ou de transition. Autre intérêt, cette approche favorise l'insertion professionnelle et l'accès à la certification de personnes en situation de décrochage pour lesquels les formations « académiques » ne sont pas adaptées. Plus courts, mieux financés et sécurisés par un contrat de professionnalisation, les parcours de VAE inversée devront faire leur preuve lors d'une expérimentation prévue sur trois ans. Des textes réglementaires poseront le cadre juridique et la méthodologie des appels à projets. Un contrat de professionnalisation « sur-mesure » De nombreuses applications peuvent être envisagées, de la VAE inversée collective dans le cadre du plan de transformation d'une organisation à des initiatives inter-branches en passant par l'appui au recrutement. Un décret fixera une liste de certifications professionnelles éligibles, en lien avec les métiers en tension.  Des mesures dérogatoires adapteront les règles du contrat de professionnalisation. Sa durée de 6 à 12 mois sera ainsi assouplie afin de pouvoir s'adapter au temps de la formation nécessaire à l'obtention de la certification professionnelle. Enfin, un montant de prise en charge forfaitaire plafonné et pris sur l'enveloppe alternance de France compétences couvrira l'accompagnement, les frais pédagogiques et l'ingénierie d'un parcours structuré autour de l'Afest et de la préparation à l'examen. La VAE inversée donne le ton des ajustements attendus dans les prochains mois. Face aux besoins inédits en compétences, l'heure est au pragmatisme, à l'assouplissement des dispositifs existants, aux modalités d'apprentissage agiles type Afest et à des politiques publiques ciblées sur les enjeux de transition professionnelle. UHFP 2023 Interview d'Olivier Gérard et d'Axel Cournède sur la réforme de la VAE Publicité -
  • Le nouveau portail VAE reposera sur une approche sectorielle (Axel Cournède) 
    20 mars 2023
    La plateforme numérique de la VAE conçue pour simplifier et développer la validation des acquis de l'expérience (VAE) verra le jour « au cours du premier semestre 2023 ». Axel Cournède, conseiller technique de la ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels, en détaille les contours dans un entretien vidéo réalisé en marge de l'Université d'hiver de la formation professionnelle. De son côté, Olivier Gérard, chef de projet REVA, fait le point sur les expérimentations en cours pour transformer la VAE.
  • La validation des acquis de l'expérience évolue !
    1 mars 2023
    La loi portant mesures d'urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi fait évoluer la procédure relative à la validation des acquis de l'expérience (VAE) en 2023. Simplification de la procédure, sécurisation des parcours et modernisation du dispositif sont autant de changements à venir. Deux expérimentations (REVA et VAE inversée) permettront également de dessiner les contours de cette nouvelle VAE. Vers une VAE nouvelle génération La loi n°2022-1598 du 21 décembre 2022 portant mesures d'urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi, fait évoluer les dispositions relatives à la validation de l'expérience professionnelle (VAE) selon trois axes : Simplification de la procédure relative à la VAE : faciliter l'étape de recevabilité, raccourcir les parcours et harmoniser les règles de financements, afin de renforcer l'attractivité de la VAE auprès des candidats et atteindre 100 000 parcours d'ici la fin du quinquennat ; Sécurisation des parcours afin de multiplier les réussites. La loi individualise et renforce l'accompagnement des candidats, donne la possibilité de réaliser des compléments de formation en cours de parcours et de bénéficier d'une durée d'absence plus longue pour préparer les sessions devant le jury ; Modernisation du dispositif : un service public national sous forme de plateforme numérique est créé. Il concentre l'information pour l'usager et organise les différentes étapes du parcours de la VAE. Pour en savoir plus : communiqué de presse Adoption définitive du projet de loi portant sur la mesure d'urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi L'expérimentation REVA (Reconnaissance et Valorisation) REVA est une expérimentation de l'incubateur des services numériques de l'État (beta.gouv.fr), soutenue par le ministère du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion et conduite de septembre 2022 à juin 2023. Son objectif ? Simplifier et accélérer la certification des compétences professionnelles par la VAE. REVA propose un parcours simplifié de 6 à 8 mois, avec une candidature réalisée entièrement en ligne pour laquelle le candidat est accompagné et guidé par un architecte de parcours. Le financement de ce parcours est entièrement pris en charge par l'État sans démarche supplémentaire de la part du candidat. À travers ce processus simplifié, le candidat peut obtenir une certification officielle et reconnue par l'État, le tout en continuant à travailler ou assurer ses activités habituelles. Cette expérimentation est d'ores et déjà accessible pour certaines certifications dans les métiers du service à la personne, du soin, de la dépendance et de l'enfance. Vous souhaitez participer à l'expérimentation REVA ? Consultez la liste des certifications disponibles sur la page reva.beta.gouv.fr L'expérimentation VAE inversée L'expérimentation VAE inversée, d'une durée de trois ans, vise à intégrer au contrat de professionnalisation des actions permettant de faire valider une VAE afin de « favoriser l'accès à la certification et à l'insertion professionnelles dans les secteurs rencontrant des difficultés particulières de recrutement ». Les objectifs ? Pour le salarié, acquérir un ou plusieurs blocs de compétences (d'un diplôme, d'un titre professionnel ou d'un certificat de qualification professionnelle). Pour l'entreprise, recruter dans les secteurs en tension (secteur sanitaire et social, de la cuisine et du service, du commerce, de la logistique et de la manutention, de l'industrie, de l'énergie, du bâtiment/rénovation...). Cette expérimentation est prévue par l'article 11 de la loi n°2022-1598 du 21 décembre 2022 portant mesures d'urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi. Les textes réglementaires à venir permettront de préciser ses modalités de mise en oeuvre. À propos de la VAE Aux côtés de la formation initiale et de la formation continue, la validation des acquis de l'expérience (VAE) constitue la troisième voie d'accès à la qualification. La VAE permet d'obtenir, après décision d'un jury, un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle sans avoir nécessairement à suivre une formation. Cette certification professionnelle par la validation de l'expérience s'appuie sur l'expérience professionnelle et/ou extra-professionnelle du candidat. En savoir plus.
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