Industrie et maintenance

Les métiers de l’industrie et de la maintenance emploient 460 000 personnes en Auvergne-Rhône-Alpes en 2018, soit 14,2% de l’ensemble des actifs de la région. Bien que le volume d’emploi diminue depuis 2008 (-7,6%), ces métiers constituent une spécificité de la région. 

Les métiers de l’électricité électronique, des matériaux souples, bois et industries graphiques, les métiers des industries de process, les métiers de la mécanique et du travail des métaux puis ceux de la maintenance sont plus représentés en Auvergne-Rhône-Alpes qu’en moyenne en France métropolitaine. Il en est de même pour les ingénieurs et cadres de l’industrie.

Les métiers industriels les plus pourvoyeurs d’emploi en région Auvergne-Rhône-Alpes sont les métiers de la maintenance (121 000 actifs en emploi) puis les métiers de la mécanique et du travail des métaux (118 700) et ceux des industries de process (108 000).

Le déclin industriel et la crise économique ont touché l’ensemble de ces métiers hormis ceux de la maintenance mais dans des proportions différentes. Les métiers de la mécanique et du travail des métaux ont été les plus impactés entre 2008 et 2018 (-23 000 personnes en emploi entre 2008 et 2018), puis les métiers des matériaux souples, bois, industries graphiques (-10  800 personnes en emploi).

Les métiers de la maintenance sont les seuls à enregistrer une progression de l’emploi (+2 100 sur la même période).

Comme dans l’ensemble des métiers, les actifs en emploi vieillissent dans les métiers industriels. Les actifs âgés de 50 ans et plus représentent 132 000 actifs. Les départs en retraite pourraient concerner un important volume dans les 10 prochaines années. Ce seraient les métiers des matériaux souples, bois et industries graphiques les plus touchés (36% des actifs en emploi en 2018 sont âgés de 50 ans ou plus contre 30% tous métiers confondus).

Les projets de recrutements sont nombreux dans l’industrie en 2022 : environ 42 000 projets, en augmentation de près de 73% par rapport à 2017. ¼ d’entre eux concernent les métiers de la maintenance, ¼ ceux des industries de process ou encore ¼ ceux de la mécanique et du travail des métaux. Sur l’ensemble des métiers de l’industrie, 69% des projets d’embauche sont anticipés comme difficiles par les employeurs (contre 63% tous métiers confondus) : les difficultés les plus importantes sont observées dans les domaines professionnels de :

  • la maintenance et tout particulièrement au sein des ouvriers qualifiés de la réparation automobile
  • la mécanique et le travail des métaux avec les ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal
  • l’électricité-électronique où même si le volume de recrutement envisagé est faible, les difficultés importantes concernent les techniciens et agents de maîtrise
  • les matériaux souples, bois, industries graphiques où les projets d’embauche anticipés comme difficiles concernent les ouvriers qualifiés du travail du bois et de l’ameublement (même si le volume d’embauche espéré est faible) et ceux des industries graphiques.

En termes de tension sur le marché du travail, tous les métiers industriels sont en tension entre 2018 et 2020, à l’exception de 2 métiers : les ouvriers non qualifiés du textile et du cuir et les techniciens, agents de maîtrise des matériaux souples, bois, industries graphiques.

Globalement : 

  • pour les ouvriers, de nombreux facteurs contribuent à expliquer la tension sur le marché du travail. L’intensité des embauches¹ est un facteur commun à de nombreux métiers d’ouvriers de l’industrie. Les conditions de travail contraignantes ressortent pour quasiment tous les métiers des ouvriers de l’industrie
  • pour les métiers de techniciens et agents de maîtrise, un indicateur commun semble se dégager, celui du manque de main d’œuvre disponible. Il est parfois assorti d’autres indicateurs tels que le fort lien emploi-formation et l’inadéquation géographique
  • pour les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie, le manque de main d’œuvre disponible accompagné d’une intensité des embauches sont des facteurs qui peuvent expliquer la tension sur le marché du travail.

¹ L’intensité d’embauches évalue pour chaque métier le volume de recrutements. En effet, plus les employeurs recrutent, plus ils ont à rechercher des candidats et à réitérer le processus, ce qui peut jouer sur les tensions.

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