Vivre l’expérience de la VAE en tant qu’organisme de formation

Une VAE collective en cours s’adresse aux organismes de formation. Elle les invite à « vivre l’expérience de la VAE de l’intérieur » afin d’appréhender les multiples enjeux qu’elle présente pour eux.

Une VAE collective en cours s’adresse aux organismes de formation. Elle les invite à « vivre l’expérience de la VAE de l’intérieur » afin d’appréhender les multiples enjeux qu’elle présente pour eux : compétitivité, maintien en employabilité des salariés, renforcement de leur motivation, attractivité et fidélisation à l’entreprise... mais aussi, individualisation des parcours vers la certification pour les stagiaires qu’ils accueillent.

L’enquête, menée auprès des employeurs des candidats engagés dans l’expérimentation, a été présentée. Elle permet de préciser leur points de vue sur ce dispositif particulier. L’expérimentation proposée leur facilite l’accès au financement. De plus, au contraire des temps de formation, la VAE évite une absence prolongée des collaborateurs en poste. Ce faisant, elle permet de répondre aux exigences du législateur, à savoir développer/reconnaître les compétences des collaborateurs, sécurisant ainsi leurs parcours professionnels. Enfin, le caractère collectif du projet les a séduits.

Il est vu comme un appui, un encouragement, une bonne occasion pour leurs collaborateurs d’échanger entre pairs sur le métier de formateur, voire de découvrir d’autres façons de l’exercer. Néanmoins, pour eux, « la VAE ne convient pas à tout le monde », qu’il s’agisse de leurs salariés ou des stagiaires qu’ils accueillent en formation. En effet, ce dispositif leur apparaît non seulement compliqué et difficile à mettre en place, mais aussi plus difficile à intégrer pour les personnes peu familières avec l’écrit et avec la posture autoréflexive exigée. De plus, il « demande du courage et de la détermination... », sans assurance d’aboutir à une validation totale.

En illustration de ces propos, le témoignage d’un organisme de formation, accompagnateur en VAE de 12 candidats sur le titre professionnel de formateur, dont 11 ont obtenu une validation totale tandis qu’une personne a abandonné. Pour l’intervenant, l’intérêt de considérer la VAE pour un organisme de formation est double : proposer une réponse adaptée aux besoins de chaque candidat (jusqu’à 120h de formation en complément de l’accompagnement en VAE) et « développer son réseau de professionnels qui pourra mettre en avant l’organisme ».

D’autres employeurs évoquent, lors de la semaine VAE, les freins rencontrés (accès au financement, difficulté d’adhésion en interne) et les conditions de réussite repérées, telles l’inscription dans le plan de développement des compétences, la communication sur les enjeux de mobilité professionnelle possible, par exemple la montée en grade pour des agents de la fonction publique.

À entendre les représentants d’organismes de formation, la VAE se présente bien comme un outil RH. Pour autant, sont-ils prêts à considérer la VAE dans leur organisation ou dans les pratiques de leurs collaborateurs ? L’évolution annoncée du cadre législatif pourrait-elle les inciter à proposer des parcours vers la certification, mixant formation et VAE ?  

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