Transcription du webinar du 17/10/25 "La santé mentale des jeunes : quels sont les dispositifs d’accompagnement et de prise en charge ?"

« La santé mentale des jeunes se dégrade » Quelles sont alors les solutions à proposer aux jeunes face à cette réalité ? Pour répondre à cette question cruciale, Via Compétences a organisé un webinar le vendredi 17 octobre 2025 de 11h00 à 12h00, l’occasion de découvrir un panorama complet des dispositifs d’accompagnement et de prise en charge disponibles en Auvergne-Rhône-Alpes.

Intervenants

  • Magali TOURNIER, Référente précarité et PRAPS (Programme régional d'accès à la prévention et aux soins), Agence régionale de Santé – Auvergne-Rhône-Alpes
  • Morgane MINSSIEUX, référente régionale santé mentale, Agence régionale de Santé – Auvergne-Rhône-Alpes
  • Sophie N'DIAYE, psychologue de rue, Sauvegarde 26
  • Maxime VIEUX, psychologue – Chargé de mission Coordination 3114 Lyon

Webinar animé par Jérôme CALTRAN (Chargé de mission, Via Compétences)

Jérome Caltran : « Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue pour ce nouveau webinaire de Via Compétences, le CARIF OREF Auvergne-Rhône-Alpes, un webinaire dédié à la santé mentale des jeunes. Nous avions déjà traité de ce sujet en mars 2025, lors d'un webinaire structuré en trois parties : comprendre la santé mentale, les actions de prévention et les leviers pour agir, un webinaire que vous pouvez retrouver en replay sur via-competences.fr, mais il nous a semblé nécessaire de compléter ce premier webinaire, et d'aborder à nouveau ce thème en évoquant les dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Une nécessité confortée par de nombreuses études, rapports et des articles nous rappelant encore dernièrement que la santé mentale des jeunes se dégrade. Pour ce webinaire, j'ai le plaisir d'accueillir : Magali Tournier et Morgane Minssieux de l'Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, Sophie Ndiaye, psychologue de rue à la Sauvegarde 26, Pauline Touveneau et Anïs Taghe, psychologues cliniciennes répondantes au 3114, le numéro national de prévention du suicide, et je suis Jérôme Caltran chargé de communication à Via Compétences. Ce webinaire va se dérouler en quatre temps. Premièrement, nous aurons un panorama des dispositifs de repérage et de prise en charge en Auvergne-Rhône-Alpes. Deuxièmement, nous allons découvrir une expérience de psy de rue dans le département de la Drôme. Troisièmement, nous vous présenterons le 3114, le numéro national de prévention du suicide. Et enfin quatrièmement, à la fin de ce webinaire, nous vous proposerons une sélection de ressources pour vous accompagner dans vos pratiques professionnelles. Et pour commencer donc, je cède la place à Magali et à Morgane pour nous faire un panorama des dispositifs de repérage et de prise en charge en Auvergne-Rhône-Alpes. » 

Morgane Minssieux : « Bonjour à toutes et à tous, je suis Morgane Minssieux, référente régionale santé mentale au sein de l'Agence Régionale de Santé, »

Magali Tournier : « et Magali Tournier, à l'Agence Régionale de Santé, en charge plutôt des sujets en lien avec la précarité. »

Morgane Minssieux : « Et on souhaitait introduire ce webinaire sur une information qui cadre notre action institutionnelle en matière de santé mentale, et notamment de santé mentale des jeunes en vous partageant la publication de cette feuille de route régionale santé mentale qui est parue en début du mois de septembre avec l'objectif de se doter d'un cap commun qui définit nos grandes orientations qui concerne l'ensemble des acteurs concourant à la politique de santé mentale. Vous retrouverez cette feuille de route sur le site de l'ARS et je crois qu'elle figure aussi dans les ressources qui seront transmises. Rapidement sur le plan que compose cette feuille de route, on retrouve quatre axes en miroir avec la feuille de route nationale santé mentale qui cadre notre action. Vous retrouverez un premier axe avec l'ensemble des orientations dédiées à la prévention et la lutte contre la stigmatisation avec une focale importante sur notre stratégie en matière de prévention du suicide. Un deuxième axe dédié au renforcement de l'offre de soins en psychiatrie. Vous retrouverez l'ensemble des dispositifs de l'offre : hôpital et premier recours. Un troisième axe dédié à l'inclusion des personnes concernées en soutenant les pratiques de rétablissement, vous y retrouverez notamment l'accompagnement des aidants, les questions de logement, les questions de santé mentale et de précarité. Et un quatrième axe dédié à la santé mentale des jeunes. Effectivement on a choisi de faire une focale sur la santé mentale des jeunes et vous y retrouverez l'ensemble des orientations qui définissent notre cadre d'action sur l'ensemble du parcours allant de la prévention et à la prise en charge. Je me permets aussi d'attirer votre vigilance sur le fait que l'objectif aujourd'hui de ce webinaire c'est de pouvoir vous donner des billes, de la matière sur ce cadre d'action et les dispositifs existants, mais il s'agit d'un échantillon et la présentation n'est pas exhaustive de ce qui se fait sur le territoire. Je vous propose d'avancer en reprenant ensemble les différents dispositifs de repérage et d'accompagnement que vous pouvez retrouver sur l'ensemble du territoire. »

Magali Tournier : « Donc on va commencer par la médiation en santé. La médiation en santé, ce sont des professionnels, donc on appelle des médiateurs en santé, qui sont à l'interface entre des personnes qui sont éloignées du système de santé et des professionnels qui interviennent dans le parcours de santé de ces personnes. Leur objectif, c'est pour les usagers de faciliter un retour vers le droit commun, y compris de la prévention jusqu'aux soins, et de renforcer leur autonomie, leur capacité d'agir dans la prise en charge de leur santé et qu'ils sachent naviguer dans le système de santé. Ils ont un rôle auprès des professionnels de santé, de sensibilisation, pour que ces professionnels prennent mieux en compte les facteurs de vulnérabilité et les spécificités de ce public. Alors, ils interviennent sur toutes les questions de santé, pas que sur les questions de santé mentale, mais bien évidemment, les questions de santé mentale peuvent être abordées dans les échanges avec un médiateur en santé. Sur la région, vous avez une cartographie, on a à peu près 80 médiateurs en santé avec une approche territoriale. Toutes les zones qui sont en rouge sur la carte sont des zones, des territoires sur lesquels au moins un médiateur en santé est présent. On va mettre à jour une page sur notre site internet prochainement pour vous mettre les coordonnées des médiateurs en santé si vous voulez prendre attache avec eux. C'est en cours de finalisation. On a également des psychologues qui interviennent au sein des missions locales jeunes. On a fait le choix à l’Agence de financer ces postes directement au sein des missions locales pour que ça facilite l'accès des jeunes à un psychologue, que ce soit moins stigmatisant, puisque le fait que le psychologue soit directement dans la structure, c'est plus facile de pousser la porte, Il n'y a pas besoin de faire la démarche, de prendre rendez-vous, de s'y rendre, etc. Et ces psychologues ont à la fois la mission de proposer des consultations auprès des jeunes, mais également de pouvoir soutenir l'équipe et les conseillers en insertion professionnelle des missions locales. Et ils peuvent également faire des actions de groupe. On a à peu près 21 équivalents temps plein de psychologues financés par l'Agence Régionale de Santé sur la région, dans les missions locales. On a également des lieux d'écoute. Donc les lieux d'écoute, vous avez une carte qui date de 2022, elle n'a pas été encore mise à jour. Ce sont des lieux qui sont plutôt situés dans des zones où on a plutôt une défavorisation sociale, mais ce sont des lieux qui sont ouverts à tous les habitants.  Ce sont des lieux où on va proposer une écoute, un soutien psychosocial et orienter les personnes en fonction de leurs problématiques s'il y a besoin d'orienter vers le droit commun pour des soins. Là encore, on fait le choix que ces lieux soient implantés dans des lieux qui ne soient pas connotés soins ou santé mentale. Donc ça peut être dans des centres sociaux, ça peut être dans divers lieux, encore une fois, pour faciliter l'accès à un psychologue, que ce ne soit pas stigmatisant. On a 42 lieux d'écoute sur la région avec au total 30 équivalents temps pleins financés avec au moins un psychologue présent à chaque fois sur le lieu d'écoute.

Morgane Minssieux : « Les maisons des adolescents sont des lieux vraiment ressources sur la santé des jeunes. Les jeunes peuvent y aborder l'ensemble des sujets de leur vie quotidienne que ce soit en termes de santé sexuelle, en termes de nutrition, d'alimentation, de violence intrafamiliale, de harcèlement, d'échec scolaire, c'est vraiment à la croisée des thématiques, avec une prévalence bien-sûr forte sur la santé mentale. Et ces maisons des adolescents accueillent les adolescents âgés de 11 à 25 ans. Elles accueillent également les familles pour répondre à leurs besoins d'information et d'accompagnement, notamment au travers d'ateliers de groupes régulièrement organisés. Et puis, ces maisons des adolescents ont également une mission de faire réseau avec les professionnels du territoire qui gravitent autour de la santé des jeunes. Et ça fait vraiment partie de leur mission de ne pas hésiter à se tourner vers cette maison des adolescents qui est une véritable ressource sur les territoires. On a 17 MDA sur la région. Chaque département a sa maison des adolescents, voire deux. Et puis l'ensemble est en train de réfléchir à une logique d'aller vers et de proximité au travers d'antennes qui se déploient ou de permanences délocalisées Vous retrouverez l'ensemble de ces informations sur le site de l'agence. On retrouve également les ambassadeurs en santé mentale qui est un dispositif qui a été soutenu par l'ARS depuis 2023, qui couvre 9 territoires de la région, et dont l'objectif c'est de pouvoir former un groupe de jeunes en service civique à la santé mentale, à l'offre existante sur les territoires, aux principaux principes, et l'objectif de ces jeunes c'est de pouvoir aller échanger, informer de pair à pair dans les structures qui accueillent des jeunes sur ce qu'est la santé mentale, pouvoir en parler, pouvoir donner des billes, pouvoir orienter. C'est vraiment l'objectif de repérer aussi la souffrance psychique chez les jeunes et d'agir contre la stigmatisation. Au total, on a 62 volontaires recrutés par année environ sur la région. « 

Magali Tournier : « Alors, on vous a fait un zoom également sur les consultations jeunes consommateurs, donc on appelle les CJC, qui sont des consultations qu'on retrouve dans les CPA, donc dans les centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie. Ces consultations, elles permettent d'accueillir des jeunes consommateurs qui se questionnent sur leur consommation, également leur entourage. Donc, ça permet de faire le point, éventuellement de proposer une aide avant que la consommation devienne problématique. Toutes les problématiques d'addiction peuvent être abordées. Ça peut être l'usage d'alcool, de cannabis, mais ça peut être aussi les questions liées à la pratique de jeux vidéo ou à l'utilisation d'internet. C'est un accueil qui est entièrement gratuit et confidentiel. On a 23 consultations de jeunes consommateurs sur la région et on vous a mis le lien pour que vous puissiez retrouver la carte de ces consultations. »

Morgane Minssieux : « Les Points d'Accueil Ecoute Jeunes qui sont des dispositifs portés par la CAF. Il nous semblait important quand même de les faire figurer. C'est vraiment le complément, le pendant des maisons des adolescents. Ils ont les mêmes missions et dans les territoires on les retrouve vraiment en complémentarité des dispositifs des maisons des adolescents. On vous l'a remis en fonction des territoires, pour que vous puissiez vous tourner vers l'un ou l'autre en fonction de ce qui existe sur le territoire. Les consultations de psychologues prises en charge également, il nous semblait important de vous remettre dans le viseur, là aussi dans une logique de faciliter l'accès à un psychologue. L'assurance maladie porte depuis 2022, le dispositif "Mon Soutien Psychique", qui permet d'être pris en charge, qui permet 12 séances prises en charge sur l'année, accessibles à tout le monde. Je crois que c'est à partir de 2-3 ans. L'objectif c'est vraiment d'avoir le plus de psychologues conventionnés pour permettre d'étoffer l'offre sur les territoires. On a des psychologues conventionnés sur l'ensemble des territoires national et de la région.  On travaille, nous à l'Agence, à essayer d'étoffer cette offre au mieux. On retrouve également le pendant ciblé santé des étudiants qui est porté par le ministère de l'Enseignement et de la Recherche, où on retrouve le même principe de 12 séances prises en charge avec un psychologue. »

Magali Tournier : « Dans les ressources existantes, on vous a mis le lien déjà vers le site du Psycom, qui est un site dans lequel vous allez pouvoir retrouver toutes les lignes d'écoute qui existent en France. Voilà, donc on vous a mis le lien.  Sur le site du Psycom, vous allez avoir aussi également beaucoup de ressources documentaires, de brochures, etc. C'est vraiment un site où il y a beaucoup d'informations. Donc, n'hésitez vraiment pas à aller farfouiller dedans. Et en tout cas, vous aurez toutes les lignes d'écoute orientées par typologie de public ou par problématique, par sujet, pour orienter au mieux les personnes que vous accompagnez. On vous a mis un petit zoom sur Nightline qui est une ligne d'écoute qui est destinée plutôt aux étudiants, qui est plutôt le soir de 21h à 2h30, qui permet à des étudiants qui auraient besoin de parler de pouvoir appeler cette ligne pendant la nuit. Alors dans les annuaires, on vous a fait un petit zoom également sur mon bot prévention, donc le bot prévention qui est porté par l'Institut Bergeret, donc à l'ARHM. On vous a mis le lien également, vous pourrez cliquer dessus et aller voir toutes les ressources qu'ils proposent. Ça permet vraiment d'avoir un annuaire sur toutes les ressources en santé mentale et notamment en prévention du suicide qui existent sur la région. Il y a également la plateforme PRISM, c'est une plateforme régionale qui est portée par l'association Promotion Santé qui permet d'accéder à de la formation ou de l'acquisition de compétences dans le champ de la santé mentale et de la prévention du suicide. Ils proposent également des accompagnements et des conseils méthodologiques, personnalisés si vous souhaitez mettre en place un projet auprès de vos publics. Ils peuvent vous accompagner. Ils ont également des ressources pédagogiques et documentaires. Ils peuvent vous mettre à disposition des mallettes, des expositions, etc. Et puis ils viennent en soutien aussi à l'animation de réseaux locaux sur les questions de santé mentale. On vous a mis un petit zoom puisque Promotion Sainte dont on vient de parler met en place des formations avec le soutien de l'agence. Ce sont des formations qui en plus, sont gratuites pour les professionnels. Donc ça a le mérite d'être souligné et d'être promu. On vous a fait une petite extraction de celle qui avait lieu là sur le mois d'octobre-novembre et vous voyez que sur le thème de la santé mentale, il y a une offre en formation et qui se déploie un petit peu partout sur la région. Ils essayent d'en faire un peu sur tous les départements. Et puis, on a également des formations spécifiques à la prévention du suicide qui se déclinent entre… trois modules, un module sentinelle, un module évaluation et orientation et un module intervention de crise. Donc, selon les modules, ce ne sont pas les mêmes professionnels qui sont ciblés. Le module sentinelle, c'est vraiment très large. Le module évaluation et orientation va plutôt être sur des professionnels qui vont être à même d'évaluer le risque suicidaire d'une personne. Et puis, le module intervention de crise, c'est vraiment pour des professionnels qui sont confrontés régulièrement à des personnes en crise et c'est un module qui permet de faire désescalader la crise suicidaire. »

 Morgane Minssieux : « Enfin on voulait vous faire un petit zoom sur les organisations territoriales et ressources en matière de santé mentale en commençant par les communautés professionnelles territoriales de santé donc les CPTS qui sont un regroupement de professionnels de ville notamment. On y retrouve des médecins généralistes, infirmiers, psychologues quand ils y sont, et d'autres professionnels spécialistes de la ville. Et c'est vraiment une ressource importante sur les territoires, puisqu'elle permet d'organiser le parcours quand on tourne vers elle, et pouvoir pousser la bonne porte en fonction du besoin. On est à peu près à un taux de couverture de 80%. 12% de la population sur la région et vous pouvez retrouver facilement en dessous de votre territoire la CPTS qui la couvre. Vous pouvez retrouver ces éléments-là sur le site également, mais à bien avoir en tête car c'est une ressource précieuse en termes de premier recours sur le parcours en santé mentale. Un zoom également sur ce qu'on appelle les contrats locaux de santé, les CLS, qui sont finalement notre démocratie. sanitaire dans les départements puisqu'elle permet de réunir l'ensemble des acteurs du territoire autour des enjeux de santé et de suivi de notre projet régional de santé qui comporte l'ensemble des orientations de l'agence et on y retrouve un certain nombre d'acteurs qui gravitent autour de la santé notamment la santé des jeunes donc l'agence finance les coordonnateurs de ces CLS et là aussi En fonction de votre territoire, vous pouvez vous mettre en lien avec ces coordonnateurs de CLS pour avoir une vision globale de l'offre sur les territoires. On a également les conseils locaux en santé mentale, qui ne sont pas la même chose que ce qu'on vient de voir les CLS. Là, les CLSM, c'est vraiment dédié à la santé mentale. On y retrouve les collectivités et les acteurs de la psychiatrie. Les aidants et l'ensemble des professionnels du territoire qui agissent vraiment sur la santé mentale, c'est une instance dédiée à la santé mentale, dont l'objectif est vraiment à l'échelle infra-départementale, souvent à l'échelle d'une PCI ou d'une grosse métropole, où l'objectif c'est vraiment de se doter d'un plan d'action très concret pour le bassin de vie, et de pouvoir réunir... les acteurs au plus près des usagers. Vous trouverez là aussi l'ensemble des informations sur CCLSN et la cartographie, parce que l'ensemble de la région n'est pas couvert, donc je vous invite à aller voir en fonction des territoires si cette ressource est mise. Et enfin, les projets territoriaux de santé mentale, qui couvrent l'ensemble de la région, puisqu'il y a un PTSN, par département et donc là l'objectif c'est un peu sur la même logique de faire réseau, de réunir l'ensemble des acteurs départementaux qui gravitent autour de la santé mentale, tous champs confondus. Donc on y retrouve les acteurs de la psychiatrie, soit à l'hôpital ou à la ville, les acteurs de médico-social qui sont également représentés, les acteurs du social qui sont également représentés de plus en plus en des exemples qu'on est en train de faire. Faire en sorte d'avoir aussi les détecteurs du logement, qui vont se mettre autour de la table de ces projets. Et donc l'idée c'est vraiment de définir, sur la base d'un diagnostic commun et partagé, un plan d'action priorisé en fonction des besoins du territoire, qui se déroulera sur cinq ans. Donc là on est dans leur année de réécriture, l'écriture est prévue pour juin 2026, donc c'est vraiment le moment où sont requestionnées les priorités sur les territoires et donc là aussi n'hésitez pas à vous rapprocher de ces fameux coordonnateurs PTSM financés par l'agence pour avoir une visibilité globale sur ce qui est fait en termes de santé mentale sur les départements »

Jérôme Caltran : « Merci beaucoup Magali et Morgane. Alors je rappelle que le principe c'était d'avoir un catalogue quasi exhaustif. Ne vous inquiétez pas, le support de présentation sera téléchargeable et on a fait l'effort de vous mettre des liens interactifs donc vous pourrez cliquer dessus et retrouver les pages qui correspondent et les adresses dont vous aurez besoin. On a des participants qui ne sont pas malheureusement pour eux domiciliés en Auvergne-Rhône-Alpes, ça arrive, et qui nous demandent est-ce que ces dispositifs sont présents partout en France. Je suppose qu'effectivement c'est décliné dans les autres régions »

Magali Tournier : « Ça va dépendre. Ça dépend des dispositifs. Les psychologues en mission locale, je ne sais pas si toutes les ARS en finance, je ne suis pas sûre. Les médiateurs en santé, ça se déploie beaucoup, mais de manière disparate selon les régions. En région Auvergne-Rhône-Alpes, on est assez avancé sur les déploiements des médiateurs en santé.  Après, tout ce qui est maison des ados, point accueil et écoute jeunes »

Morgane Minssieux : « Les PSN, toutes les instances que je viens de vous présenter, vous les retrouvez partout. Les maisons des ados c'est partout, c'est une stratégie nationale, les PAEJ, portés par la CAF c'est de partout aussi, bon là aussi en fonction des territoires c'est très hétérogène mais ce n’est pas régional, c'est bien national. »

Jérôme Caltran : « Ensuite on nous demandait, je suppose que c'est un participant du département de l'Ardèche, et qui disait comment ça se faisait qu'il y avait si peu de médiateurs en Ardèche. »

Magali Tournier : « Alors en Ardèche, ça se déploie la carte, on est en train de la mettre à jour. Donc il y a des nouveaux postes qui vont se déployer. Initialement, dans notre stratégie, on avait ciblé plutôt les quartiers prioritaires politiques de la ville. Donc en Ardèche, il y en a peut-être moins que dans d'autres départements. Donc on avait plutôt ciblé Annonay, Privas. Mais effectivement, ça se déploie aussi sur d'autres territoires. Et là, je crois qu'il y a un nouveau poste qui devrait avoir le jour. Mais je ne veux pas vous dire de bêtises sur le territoire. En tout cas, la carte est en train d'être mise à jour et on va prochainement avoir une page dédiée sur notre site internet. Donc, vous aurez tous les renseignements. Après, ça dépend aussi des collectivités qui souhaitent porter ou pas les postes. Voilà, il y a plusieurs paramètres. »

Morgane Minssieux : « C'est une très bonne question sur le fait qu'il y ait beaucoup de dispositifs et comment savoir ce qui existe sur le territoire et où trouver les contacts. Et là vraiment je vous encourage à vous rapprocher des coordonnateurs PTSM qui justement c'est vraiment leur mission de centraliser aussi l'ensemble de ce qui est fait sur le département et d'avoir cette vue à 360 sur tous ces dispositifs. En fonction des départements il n'y a pas la même offre, c'est vraiment très hétérogène. Donc la personne ressource pour vous ce sont ces coordonnateurs PTSM. »

Jérôme Caltran : « On nous demande aussi est-ce qu'il y a un projet de MDA, Maison des Adolescents en Savoie, ou est-ce qu'il en existe déjà une ? Et puis de la même façon, il y avait un autre département, mais j'ai perdu la question, qui nous demandait… Je vous laisse répondre déjà sur la Maison des Adolescents en Savoie. Est-ce que vous savez s'il y en a ? « 

Magali Tournier : « Oui, bien sûr, il y en a une. Chaque département a une. » 

Jérôme Caltran : « Alors, ils nous ont déconnectés. Enfin, il y a dû avoir une petite coupure, donc je prends le relais. Mais la réponse de Magali, c'était qu'effectivement, il y avait une maison des adolescents qui était présente en Savoie. Il y a plein de dispositifs au niveau régional, des déclinaisons au niveau local. Vous pourrez retrouver sur chaque département les dispositifs qui sont présents sur le support. Et il y a un effort qui est fait par l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes pour tenir à jour, vous l'avez entendu au cours de cette intervention pour tenir à jour cette cartographie. Et on reviendra peut-être, comme je disais, sur les questions de Magali et de Morgane. Et je propose à Sophie de nous présenter le dispositif de psychologue de rue dans le département de la Drôme. »

Sophie N’Diaye : « Bonjour à toutes et à tous. Je suis Sophie N’Diaye, psychologue dans le dispositif psychologue de rue qui est effectivement dans la Drôme. Donc moi, je suis sur Crest Pays de Saillant, donc dans un contexte rural. Et donc, je vais commencer par vous présenter un peu comment est né ce projet, comment se déploie ce dispositif, pour ensuite aller sur des actions plus spécifiques. Donc, le projet, en fait, il est parti de deux éducateurs de rue qui étaient présents sur le territoire depuis très longtemps, puisque ça fait plus de 15 ans qu'ils sont présents. Et en fait, suite au Covid, ils ont remarqué que les jeunes avaient des forts besoins, des questions de santé mentale et qu'ils étaient en difficulté pour y répondre, pour d'une part orienter et aussi pour se positionner professionnellement parlant. Et il y a eu une opportunité de financement de la part de l'ARS qui a permis d'intégrer un psychologue dans le dispositif. Donc le premier objectif, c'est d'amener un maximum d'adolescents en situation de mal-être vers le soin psychique. Donc pour ce faire, ça va être de promouvoir une image qui est accessible et positive, la figure du psychologue, parce qu'on sait que les principaux freins, c'est prendre rendez-vous, s'adresser à un psychologue, que ce n’est pas facile et du coup pour ça, on va s'appuyer sur les méthodes de la prévention spécialisée. Donc on va avoir une présence sociale, ça veut dire très concrètement qu'on va aller là où sont les jeunes et on va être présent pour être repéré, pour qu'il y ait une familiarité qui se crée et que les jeunes puissent aussi se sentir plus à l'aise s'ils ont besoin de venir nous voir. Donc, on va manger dans les établissements scolaires, on a une présence dans la rue. Ensuite, on va proposer des stands de santé et des actions collectives. Donc ça, on va être plus sur de l'accroche. L'idée, ça va être à partir de sujets un peu anodins, parfois de rentrer, avoir un premier contact, partir de sujets qui peuvent être légers, parfois tout de suite plus importants. Mais là, l'idée, ça va vraiment de pouvoir avoir une première interaction avec les jeunes et de repérer les besoins en fonction de ce qui va être exprimé. Et à partir de ces besoins-là, on va pouvoir amener le jeune vers un accompagnement individuel. Et toujours, ce qui est très important, c'est qu'on va être extrêmement réactifs. On va être joignables de différentes manières. Ils peuvent s'adresser à nous via les réseaux sociaux, Instagram, Facebook, etc. et donc il y a un travail en équipe avec ces éducateurs qui va être important. Donc il faut savoir que le fait aussi que les éducateurs ont une très bonne implantation sur le territoire, ça va aider au repérage. Moi, ça a été très aidant dans mon arrivée en poste, puisqu'en fait, tout le monde connaît Géraldine et Alexis, qui sont mes collègues, et du coup, les partenaires nous font confiance. Les jeunes nous connaissent déjà et du coup, ça a permis à certains aussi de venir directement à moi. Et également, quand le jeune est un petit peu en difficulté, il peut faire un premier rendez-vous. Puis s'il n'est pas prêt, il va pouvoir retourner vers l'équipe éducative pour ensuite revenir le temps qui est la confiance qui s'installe. Et puis, on peut aussi proposer des entretiens en binôme qui peuvent aussi être rassurants pour le jeune. Donc là, je vous ai mis des paroles de jeunes suite à une évaluation qu'on a eue par l'Observatoire Régional de Santé. Donc, celui en haut à droite, on voit comment une jeune femme nous explique que pour elle, aller au CMP, c'était extrêmement angoissant parce qu'elle parle de cette porte blindée. Donc, on voit la formalité et le point institutionnel du CMP. Ça peut être un vrai frein dans la prise de rendez-vous et dans l'accessibilité aux psychologues et que nous, va vraiment être quelque chose où on va proposer aux jeunes de les voir là où eux ils sont à l'aise donc en bord de Drôme, en bord de rivière, dans un café qu'ils connaissent voilà pour justement pas liées à ces problématiques-là. Et je vous ai mis une autre slide sur une jeune femme qui dit que ça a été très aidant pour elle parce qu'on a été intervenu dans sa famille. Donc, on peut aussi être là pour désamorcer des situations de crise, comme par exemple quand le jeune vit une crise familiale, quand il y a aussi des volontés de fugue ou de coupure. Eh bien, nous, on peut intervenir à domicile et on est très réactifs. Donc, elle explique comment ça a pu apaiser. Ensuite, il y a d'autres objectifs. Ça va être détailler et outiller l'équipe éducative. Donc là, je vais faire de la guidance sur différentes situations de jeunes que je ne suis pas forcément. On va proposer des séances de sensibilisation aussi autour de thématiques auprès des différentes équipes. Je vais également développer un réseau partenarial opérationnel pour pouvoir orienter les jeunes quand il y a des besoins qui sont repérés, produire une analyse comparative sur les freins et les leviers de ce dispositif sur un territoire rural et urbain, puisque j'ai une collègue également qui est en poste à Montélimar. Donc là, les deux actions spécifiques sur lesquelles je voulais faire un petit zoom, puisque c'est des actions phares, c'est la charrette santé. Donc la charrette santé, vous la voyez là en photo, c'est une action mensuelle où en fait on va une fois par mois aller au square, donc auprès des établissements scolaires, dans des lieux où les jeunes vont zoner, rester, prendre un encas. Et comme ça, nous, on est là et on peut aller directement au contact des jeunes via une charrette qui est visible, attractive et via des questions qu'on peut mettre un peu dans l'espace public pour amener de l'accroche. Et je voulais également vous parler d'un groupe de paroles qu'on a mis en place avec l'Espace Santé Jeunes de Crest, pas l'Espace Santé, pardon, l'espace jeune de Crest, où là, en fait, ça a été un groupe de jeunes qui a demandé à avoir un espace où ils pouvaient parler de leurs problèmes. Et donc, on les a reçus avec ma collègue éducatrice. Et ça a été un groupe où pendant, sur toute l'année, on les a suivis, où c'est eux qui ont été moteurs dans la décision des thématiques, dans la fréquence à laquelle on se voyait. Et on voit que c'est spécifique parce qu'en fait, les jeunes qui participaient avaient déjà un suivi psychologique, mais disaient que c'était autre chose pour eux qui se passait avec nous. Donc là, je vous ai mis des paroles de parents, donc pareil, qui est issu de l'évaluation faite par l'ORS. Donc, les parents, ils disent à travers les entretiens qui ont été menés qu'ils ont pu remarquer un apaisement des souffrances psychiques, une vie sociale plus riche de leurs enfants, une amélioration des résultats scolaires et une réduction des comportements addictifs. Et également, des partenaires ont été interrogés, des partenaires avec qui on travaille, et qui disent que ça a pu être déterminant dans le parcours de certains jeunes qui reçoivent, parce que ça permet de réduire la souffrance psychique et réduire certains blocages dans leurs projets, puisqu'on travaille très en lien avec les missions locales. Moi, je reçois beaucoup de jeunes où ça permet effectivement... de parler aussi de comment ils se sentent dans leur vie quotidienne, mais aussi dans leur projection, notamment en termes d'insertion. Donc les limites du dispositif, ça va être que j'ai des grosses difficultés à orienter vers le libéral et le droit commun, pour les raisons qu'on connaît. Le libéral, c'est coûteux. Il y a le dispositif MonPsy, mais malheureusement, il n'y a pas assez de psy qui sont conventionnés, en tout cas sur le territoire de Cré. Et le droit commun, ça reste des délais d'attente très importants. Et il y a toujours cette problématique aussi de la formalité, c'est-à-dire qu'il y a une offre de soins, mais que parfois, nos manières souples d'intervention, elles sont trop différentes du formalisme du droit commun. Et du coup, on a du mal à passer la bascule. Et puis, le territoire d'intervention, il est très restreint et pas en cohérence avec la carte scolaire. Donc ça, c'est très spécifique au territoire crestois, où en fait, on croise beaucoup de jeunes pour qui on n'a pas les financements pour pouvoir les prendre en charge. Et enfin, on s'arrête à 21 ans, alors même que les besoins repérés, ils vont jusqu'à 25 ans. Et du coup, ça nous met aussi en difficulté dans les accompagnements. Et sur les perspectives, donc là, c'est plutôt rassurant puisqu’on était sur quelque chose d'expérimental et là je vais passer à un ETP et j'ai été cédéisé. Donc ça amène de l'ancrage. On souhaite continuer à communiquer sur ces spécificités des nouvelles pratiques dans le champ de la psychologie parce que nous on y croit beaucoup. On voit que ça amène des jeunes, que ça fait tomber des freins qui sont importants. On aimerait proposer des temps de sensibilisation aux acteurs du médico-social sur les questions de la santé des jeunes, développer une culture commune dans notre service et mettre en place des temps de supervision avec ma collègue qui est à Montélimar pour continuer à avoir une réflexivité sur ces nouvelles pratiques. Je vous remercie de votre attention. »

Jérôme Caltran : « Merci beaucoup Sophie. On a plusieurs questions. La première c'est, est-ce que vous travaillez avec les psychologues de l'éducation nationale ? »

Sophie N’Diaye : « Très peu, très peu parce qu'ils ont des temps qui sont extrêmement restreints. Et du coup, ils sont beaucoup sur de l'orientation, donc on travaille plus avec les infirmières et les assistantes sociales que sur les psy Education Nationale. »

Jérôme Caltran : « Et concernant toujours l'éducation nationale et les relations que vous avez avec les établissements scolaires, vous intervenez dans des établissements ou à proximité des établissements et est-ce que les établissements peuvent prendre contact avec vous ? »

Sophie N’Diaye : « Tout à fait, ça va même au-delà puisqu'en fait, on va passer quotidiennement vers les CPE pour prendre des nouvelles, savoir s'il y a des jeunes pour qui ils sont inquiets. Il y a de la mise en lien qui peut se faire directement au sein des établissements scolaires. »

Jérôme Caltran : « Est-ce que vous savez s'il existe des dispositifs similaires sur d'autres départements ou d'autres territoires ? »

Sophie N’Diaye : « Oui, le dispositif Psy de Rue existe dans d'autres territoires. Il faut que vous regardiez sur Internet, mais je sais qu'à Marseille, c'est porté par l'ADDAP 13. À Paris, on se voit régulièrement avec d'autres psys, donc il y en a un peu partout sur la France, mais tous les territoires ne sont pas couverts puisque ça reste des pratiques émergentes. »

Jérôme Caltran : « Et dans le chat, on me fait remarquer que le rôle des psychologues de l'éducation nationale est en train d'évoluer et qu'ils ne sont plus uniquement sur l'orientation, mais qu'avec tous les problèmes qu'on rencontre de santé mentale des jeunes, leur mission est en train d'évoluer fortement. Merci beaucoup Sophie. S'il y a d'autres questions, je vous les poserai à la fin du webinaire, mais je vous propose de continuer avec la présentation du 31-14, le numéro national de prévention du suicide, une présentation que vont nous faire à deux voix, Pauline et Anaïs. » 

Pauline Touveneau : « Oui, merci beaucoup Jérôme. Bonjour, moi je suis Pauline Touveneau, on est toutes les deux répondantes au 31-14, avec ma collègue Anaïs. 

Anaïs Taghe : « Bonjour. »

Pauline Touveneau : « Et voilà, nous on est là pour vous présenter le 31-14, comment il fonctionne, c'est un numéro qui est national, et comment en tant que professionnel vous pouvez aussi vous saisir de ce numéro, pour toute problématique de santé mentale, spécialisée dans les personnes qui peuvent avoir des idées suicidaires. Donc comme présentation globale, déjà le numéro c'est un numéro qui est disponible 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Donc il est régional, relié forcément à un hôpital, mais il est aussi national et c'est pourquoi on est disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il est gratuit, confidentiel, soumis au secret médical. Donc ça veut dire que nous, forcément, on va faire un dossier médical confidentiel de la personne, on va prendre les informations comme si on était en entretien avec la personne, mais c'est totalement confidentiel, bien évidemment. Donc on est des professionnels de santé, soit on est psychologue, soit on est infirmier. Vous le verrez plus tard dans notre équipe qu'on a au Centre Répondant de Lyon. Et puis, pour les personnes qu'on prend en charge, il n'y a aucune limite d'âge. Donc voilà, ça peut être des personnes mineures, majeures, on a des personnes âgées aussi, tout type de personnes qui sont en souffrance, qui peuvent avoir des idées suicidaires. Donc pour le type de population, on a des personnes concernées par les idées suicidaires, on a aussi des proches, des tiers et bien évidemment du coup des professionnels qui sont là pour nous appeler pour toute question. Voilà, donc dans les grandes lignes, juste pour vous présenter comment fonctionne le numéro, donc il est national, on a différents centres dans toute la France et il y a trois centres qui sont disponibles 24h sur 24, 7 jours sur 7, donc il y a Lille, Brest et Marseille. C'est important de le dire que c'est un numéro qui n'est pas un numéro d'urgence. Il y a des centres répondants qui sont au sein du SAMU 69. Nous, c'est le cas à Lyon, mais pas tous les centres répondants sont au sein du SAMU. Et je voulais aussi vous parler des centres de nuit qui sont forcément moins nombreux. Donc, c'est important de le dire aux personnes auxquelles vous donnez ce numéro, c'est qu'il peut y avoir des temps d'attente plus longs la nuit, parce qu'il y a moins de centres disponibles. Mais voilà, on n'est pas un numéro d'urgence. S’il y a un péril imminent ou quoi que ce soit, c'est important de le rappeler. C'est le 15 qu'il faut appeler. Pour ce qui est de nos missions, nous, on couvre tout le spectre des conduites suicidaires. En fait, on fait de la prévention pour les personnes qui n'ont pas forcément encore d'idées suicidaires. On fait de la prévention pour des personnes qui en ont, mais où la crise suicidaire est récente et peut avancer. On fait aussi, malheureusement, de l'orientation et de la prise en charge d'urgence. C'est pour ça que c'est important pour nous d'être au sein du SAMU. Sinon, on peut se mettre en lien avec les autres SAMU sur toute la France si besoin et on fait aussi de la postvention. Donc on est formé à la prise en charge des personnes endeuillées par suicide. Donc toute personne qui a été endeuillée par suicide peut nous appeler. On permet du coup de donner du soutien psychologique, d'orienter bien évidemment et faire de la prévention sur ces personnes qui sont vulnérables et peuvent avoir elles aussi des idées suicidaires. Et du coup, nos missions de manière générale, c'est vraiment le soutien psychologique, l'évaluation du risque suicidaire qu'on fera forcément à chaque appel et l'orientation des personnes en fonction de leurs besoins. Si une personne nous appelle et qu'elle n'a pas d'idée suicidaire, bien évidemment, on ne va pas raccrocher. On est là pour orienter les personnes, même si elles sont en détresse psychologique, sans idée suicidaire. Et donc, du coup, c'est important pour nous de, si vous pouvez juste revenir juste avant, s'il vous plaît, d'orienter et de soutenir les différents parcours des personnes. Donc en fait, on va les mettre en lien avec plein de dispositifs qui sont disponibles dans toutes les régions. Et c'est important de vous dire que nous, on peut avoir des débordements d'autres régions. Chaque personne, chaque centre répondant peut avoir des appels d'autres régions. Donc on n'est pas spécialisé sur les autres régions que l'Auvergne-Rhône-Alpes. Cependant, on connaît les acteurs principaux. Et donc dans ces acteurs principaux, il y a les dispositifs de postvention, les dispositifs d'écoute dont on a parlé, dont l'ARS a parlé tout à l'heure, avec aussi des lignes d'écoute spécialisées pour les jeunes. On a aussi Fil Santé Jeunes, auxquelles je pense là maintenant. Il y a aussi les ressources en santé mentale sur tout le territoire, donc les centres médico-psychologiques, tout ce qui est aussi les CSAPA, qui sont en lien avec les personnes qui ont des addictions, les hôpitaux de manière générale, et voilà, tous les dispositifs de psychiatrie, aussi le SAMU, bien évidemment, pour les questions d'urgence, s'il y a besoin de porter assistance à une personne. Et puis nous aussi, c'est important de le dire, qu'on fait énormément de liens avec les médecins généralistes, les psychiatres, tous les professionnels en libéral, donc les psychologues aussi, ça nous arrive d'appeler les professionnels de santé pour tenir au courant de la situation d'une personne, pour faire des transmissions en tant que professionnel et les tenir au courant de l'état des patients. Voilà, et donc du coup, les missions de la ligne, comme j'ai pu le dire, c'est vraiment d'établir un lien pour que ça devienne une ressource, le 31-14, pour les personnes vulnérables, qu'elles puissent nous appeler dans les moments où c'est compliqué et qu'elles ont des idées suicidaires et qu'elles se sentent envahies, d'identifier aussi le problème, comme j'ai dit, les personnes n'ont pas forcément des idées suicidaires et on peut aussi les orienter sur des situations spécifiques, porter assistance si besoin et bien évidemment s'adapter en fonction des besoins spécifiques de la personne et de leur âge aussi. Voilà, donc pour ce qui est de notre équipe, on est soit infirmier, soit psychologue. Aujourd'hui, on est un peu plus de six psychologues dans l'équipe. On est à quatre infirmiers et on a une équipe de coordination avec des psychiatres qui sont toujours disponibles. Donc, soit c'est des psychiatres qui sont sur le 31.14 de Lyon, soit c'est des psychiatres de garde. Donc, il y a toujours un médecin disponible. Ensuite, on a un psychologue chargé du réseau territorial parce qu'on fait pas mal d'actions de prévention comme aujourd'hui et on communique beaucoup avec les acteurs et les professionnels et une cadre de santé, bien évidemment, et un secrétariat qui est très important parce que, nous, on a aussi comme rôle de pouvoir former. Donc, voilà, je voulais vous communiquer notre adresse mail qui est à la prochaine slide. La slide d'après, pardon, excusez-moi. Donc, si c'est possible. Oui, merci. Donc, le 31.14-lyon@levinatier.fr, c'est l'email qui est pour toute question administrative, c'est-à-dire si vous avez des questions pour pouvoir être formé ou pour avoir de la documentation sur le 31.14, des flyers, des affiches. Vous pouvez faire toute demande à cette adresse mail, donc, toute demande qui dépend de la région. Donc, nous, on prend en charge le 38, le 69, le 73, le 74 et l'Ain. Après, vous pourrez retrouver de toute façon toutes les adresses mail sur notre site 3114.fr. Donc, il y a toutes les adresses mail de tous les centres répondants parce que du coup, j'ai vu, qu'on n’était pas forcément tous de l'Auvergne-Rhône-Alpes. Et pour toute question clinique, il faut nous appeler nous directement au 31.14. Pour quelques chiffres, pour vous représenter le travail qu'on fait, on est depuis notre ouverture en octobre 2021 à 52 000 appels reçus par Lyon. Après, pour ce qui est des statistiques un peu plus précises, on est à 70 % des personnes qui ont des idées suicidaires qui nous appellent, ensuite 20 % de tiers ou de personnes proches et 10 % de professionnels. Je voulais juste vous dire que nous aussi, on voulait faire un focus sur les professionnels de santé. Donc, comment les personnes peuvent se saisir de notre numéro ? C'est alors déjà donner le numéro du 31.14 aux personnes qu'elles pensent en difficulté. Après, c'est totalement possible de nous appeler, soit seul pour avoir une conduite à tenir, s'il y a des questions sur comment évaluer le risque suicidaire de manière globale. Voilà, vous pouvez totalement nous appeler. Ce qui est aussi possible de faire, c'est d'appeler avec la personne concernée. On peut faire totalement des entretiens à trois personnes qui permettent d'évaluer le risque suicidaire de manière la plus précise possible pour donner une orientation en tant que professionnel de santé. Ce qui est aussi possible de faire, c'est d'appeler en demandant à ce que la personne concernée soit appelée. Donc, si on a le consentement de la personne pour qu'elle soit appelée, nous, on peut totalement l'appeler de notre côté, évaluer le risque suicidaire et aussi qu'on puisse de nouveau être inclus dans ses ressources personnelles. Et on voulait juste vous présenter deux petits cas cliniques auxquels on a pensé avec Anaïs. Est-ce que je commence ? Ok. Alors, c'était pour un petit peu vous représenter le type d'appel qu'on peut avoir. Moi, il y a quelques semaines, j'ai eu un appel, par exemple, d'une infirmière scolaire qui m'a appelée en présence d'une étudiante de 16 ans qui était en difficulté depuis pas mal de temps. Et du coup, l'infirmière m'a expliqué le contexte rapidement. En tout cas, la jeune avait déjà un suivi pédopsychiatrique parce que c'est une personne qui avait des traumatismes dans l'enfance. Donc, du coup, nous, on a proposé à la jeune de la voir directement au téléphone, ce qui a été fait. On fait notre évaluation. Cette personne avait des idées suicidaires avec un scénario, mais pas forcément de verbalisation d'un possible passage à l'acte, ni d'intentionnalité. Donc, dans ce cas-là, ce qui était important déjà de faire, c'était de lui dire qu'elle peut nous appeler de son côté si elle en ressent le besoin et si elle se sent trop envahie par les idées suicidaires. Et ensuite, ça a été de faire le lien avec les parents, parce qu'elle était d'accord, et qu'on puisse faire le lien avec les parents, appeler les parents pour prévenir de la situation, pour demander si c'est possible de reprendre contact rapidement avec la pédopsychiatre, de demander un rendez-vous rapidement et de prévenir les parents que s'il n'y avait pas un rendez-vous rapidement, ce serait plutôt l'orientation vers les urgences parce que dans le cas de mineurs qui peuvent déjà, dans une crise suicidaire, avoir la réflexion d'avoir un scénario précis, c'est important que la personne soit évaluée le plus rapidement possible par un psychiatre. Donc, si le rendez-vous avec un pédopsychiatre n'était pas possible rapidement, c'était plutôt l'orientation vers les urgences. Et à postériori, on a aussi pu faire le lien avec la pédopsychiatre, lui présenter la situation qu'elle a pu reprendre avec la jeune. Mais dans le cas d'une jeune qui aurait pu verbaliser un possible passage à l'acte ou une intentionnalité suicidaire, là, on se serait plutôt mis en lien avec le SAMU directement pour éviter le risque de passage à l'acte, sécuriser la jeune et faire un envoi d'ambulance pour qu'elle puisse se rendre aux urgences tout en prévenant les parents, bien évidemment, sachant qu'elle est mineure. Voilà, donc ça, c'était un petit peu ma présentation à moi. Et du coup, je te laisse parler. » 

Anaïs Taghe : « Un petit peu dans le même cas, on a pu avoir aussi déjà, par exemple, des conseillères de France Travail qui nous appelaient. Donc, ça peut être des cas cliniques, par exemple, d'inquiétude lors d'un entretien parce que, voilà, par exemple, je pense à un jeune de 19 ans où il y avait beaucoup, Précarité, beaucoup de difficultés à ce niveau-là. Donc quand il y a eu des inquiétudes, la personne nous a appelé. Ce qu'on a pu mettre en place, c'est déjà de donner le 31.14 comme ressource, et puis par la suite aussi de proposer à ce que, nous, on puisse appeler le jeune pour pouvoir faire une évaluation vraiment la plus poussée parce que parfois, quand on est sur des tiers, le niveau d'inquiétude parfois est très différent par rapport à la réalité de la situation. Donc du coup, c'est vraiment important qu'on puisse se mettre en lien avec les personnes pour pouvoir évaluer aussi directement. Donc voilà, elle a pu se mettre en contact avec le jeune, le jeune a accepté qu'on l'appelle, et donc du coup, on a pu évaluer. Effectivement, il y avait des idées suicidaires, mais qui étaient plutôt passives et vraiment en lien à la situation sociale et de précarité dans laquelle il était. Et donc du coup ce qui a pu être après amener c'est plutôt de l'orientation, déjà beaucoup de réassurance, voilà, établir un lien de confiance avec le 3114 pour qu'ils puissent nous resolliciter plus tard si jamais les idées suicidaires s'intensifiaient, l'orientation vers plutôt des structures aussi sociales, des CCAS, ce genre de choses, et puis comme l’ARS a pu en parler, des points d'écoute jeunes, des PAEJ, les MDA, des orientations pour avoir un suivi psychologique gratuit et assez rapide. Donc voilà un petit peu le genre de cas qu'on peut avoir. »

Jérôme Caltran : « Merci beaucoup pour ces précisions et la présentation de ces deux cas qui permettent de répondre à une question. Oui, évidemment, les tiers peuvent vous appeler quand ils accompagnent des jeunes ou d'autres personnes. Une question un petit peu plus délicate, mais si vous aviez un ou deux indices à nous livrer, comment on évalue le risque suicidaire ? »

Pauline Touveneau : « Alors, c'est vrai que c'est important peut-être de rappeler que, oui, c'est vrai qu'en tant que professionnel, on peut être isolé et donc pas forcément savoir évaluer. Je me permets de vous reparler de notre site Internet qui est très détaillé aussi sur quelle posture avoir, quelles questions on peut poser, comment le faire, avec quelle approche. L'important, c'est, et j'entends que ça peut être compliqué, mais c'est important de poser la question directement après qu'un lien de confiance ait été établi, c'est : est-ce que tu as des idées suicidaires ou est-ce que vous avez des idées suicidaires ? Et ensuite, ça va être la question de, OK, vous les avez depuis combien de temps, mais est-ce qu'il y a aussi un moyen que vous avez envisagé pour mettre fin à vos jours ? En fait, le moyen, ça montre qu'il y a une évolution dans la réflexion et dans la crise suicidaire. De toute façon, avoir des idées suicidaires, ce n'est pas anodin, mais c'est très répandu dans la population. A partir du moment où il y a un scénario, c'est que ça perdure et qu'il y a une évolution dans la crise suicidaire. Donc, à partir de ce moment-là, c'est important de le noter et de, du coup, nous appeler dans ces moments-là où je sais qu'elle a un scénario, ça a été compliqué de poser la question parce qu'en tant que professionnelle pas formée, c'est très dur de poser des questions, de savoir comment réagir. Donc, n'hésitez pas à nous appeler. Et pour vous le redire aussi, il y a des formations qui sont proposées en fonction du type de profession dans laquelle vous êtes. Donc, vous pouvez totalement nous envoyer des mails concernant ça et si vous souhaitez être formé. »

Jérôme Caltran : « Et justement, vous évoquiez la formation. Vous nous avez présenté tout à l'heure l'équipe. Est-ce que vous pouvez nous dire deux mots rapidement sur les formations que vous avez, vous, en tant que répondante au 31-14 ? »

Pauline Touveneau : « Oui, totalement. Alors en fait on a trois modules différents. Donc on a des modules sentinelles qui sont plus spécialisés pour toute la population, pour du repérage et de l'orientation. Ensuite on a des formations plutôt d'évaluation et d'orientation, donc à destination des professionnels de santé, des travailleurs sociaux, éducatifs, pour apprendre à évaluer exactement le risque suicidaire et proposer des orientations en fonction. Ensuite, il y a une formation qui est plus spécifique, qui est de l'intervention de crise, qui permet aux professionnels de santé qui travaillent dans la crise de, par exemple, faire baisser la crise suicidaire, mettre en place la réassurance des escalades émotionnelles, ce genre de possibilités dans la crise suicidaire pour ensuite… permettre l'orientation et un suivi chez une personne. Voilà, donc c'est les trois types de formations proposées. »

Jérôme Caltran : « Je pense que la question vous concernait également, vous, votre formation, vous êtes psychologue clinicienne, mais est-ce que vous avez un module spécifique qui fait que vous êtes plus amène à répondre aux personnes qui vous appellent au 3114 ? »

Anaïs Taghe : « Bien sûr, effectivement, que ce soit les psychologues ou les infirmiers, quand on arrive au 31-14, on est formé à la gestion de crise, à l'évaluation de la crise suicidaire avec tous les outils. On a plusieurs formations, on est toujours formé tout au long de notre temps de travail au 31-14. On peut avoir des formations aussi sur des situations bien précises. Par exemple, je sais qu'on ne peut pas intervenir, mais faire des formations par rapport aux jeunes, parce qu'on sait qu'il y a des questions qui sont parfois plus poussées avec des cliniques qui sont différentes, ou alors avec des psychopathologies bien précises. Donc voilà, en tout cas on est formé dès le début de notre contrat sur la gestion de crise et l'évaluation de crise suicidaire et ensuite on peut continuer avec d'autres formations ; »

Pauline Touveneau : « Avec le psychotraumatisme aussi, mais la formation de base elle est nationale et elle est nationale à tous les centres, donc tous les répondants ont cette formation. On a la même formation.

Jérôme Caltran : « Merci beaucoup pour ces précisions. J’ai quelques petites autres questions à prendre rapidement pour Morgane et Magali sur les formations que vous proposez, dont vous avez parlé, ce sont des formations ouvertes aux professionnels. Est-ce que c'est professionnel au sens large ? Et par exemple, est-ce que des personnes de l'Education Nationale peuvent bénéficier des formations que vous proposez ? » 

Magali Tournier : « Tout à fait. C'est aux professionnels au sens très, très large. Donc après, il faut regarder sur le site de Promotion Santé si ces formations sont là, pour voir quel type de professionnels, les formations sont éligibles parce que des fois c'est plutôt ciblé sur certains publics ou certains professionnels, mais sur le principe c'est ouvert à tout le monde. »

Jérôme Caltran : Moi, je voulais juste terminer, justement, pour essayer d'être le plus complet possible, vous présenter quelques ressources. Il y en a énormément qui sont sorties sur cette année 2025, puisque la santé mentale était la grande cause nationale. Il y a le dernier numéro du monde diplomatique, « Manière de voir » sur la santé mentale, pas uniquement des jeunes, mais titré « symptômes d'un monde fêlé ». Je pense que ça parle de façon un peu simpliste, mais quand même éclairante sur la santé mentale de tout le monde en général. On a parlé de la feuille de route tout à l'heure, de l'ARS, donc vous la retrouverez sur ce support de présentation qui permet d'avoir une visibilité sur les années 2025 à 2028. Il y a l'Assemblée Nationale qui a sorti aussi en juillet 2025 un rapport sur la santé mentale des mineurs. Il y a la DREES qui a fait un état des lieux au regard de critères comme la situation financière, l'orientation sexuelle ou les discriminations subies, donc un document qui est sorti en juin 2025. Il y a le CESE qui a fait aussi un rapport et qui a émis un avis. Ce qui est intéressant dans le rapport du CESE, c'est qu'ils ont fait intervenir un panel de 20 jeunes citoyens qui ont donné leur position et leurs préconisations concernant la santé mentale. Je vous ai remis des documents qu'on vous avait présentés aussi lors du webinaire de mars 2025, que ce soit le numéro 32, Focus sur la santé mentale, proposé par Promotion Santé, ou le 11e bulletin régional sur le suicide en AURA, qui est proposé par l'ARS. Il y a deux autres dispositifs que je voulais vous citer, justement sur les équipes mobiles de professionnels sur la santé mentale des jeunes. Il y a sur Lyon le dispositif Moov’Ados, c'est une équipe mobile dédiée aux jeunes de 13 à 18 ans, une équipe pluriprofessionnelle qui intervient à domicile et pendant 8 semaines. On peut les contacter sur la plateforme d'orientation pour les enfants et les adolescents ou au numéro de téléphone. Et tout à l'heure, on évoquait la Savoie, il y a aussi une équipe mobile qui s'appelle Smart 73 et qui a pour mission d'accompagner la réflexion, la construction et la mise en route de projet de vie pour des jeunes souffrant de problèmes de santé mentale entre 16 et 30 ans. Et puis, je vous ai remis le numéro de la ligne d'écoute de Fil Santé Jeunes. Une dernière étude aussi qui est en cours et je pense qu'elle va être très instructive, c'est l'étude Mentalo. Ce sont déjà plus de 15 000 jeunes qui ont été questionnés, des jeunes de 11 à 24 ans et ils sont questionnés plusieurs fois dans l'année. Et l'objectif de cette équipe c'est d'atteindre 50 000 réponses, ce qui permettra d'avoir une vision assez complète, assez détaillée de ce qui se passe en termes de santé mentale des jeunes en France. Je voulais évoquer aussi tout à l'heure, on avait fait un webinar qui était un petit peu en amont de celui d'aujourd'hui pour bien comprendre la santé mentale et les leviers d'action. Donc, vous retrouvez ce webinar sur le site internet de Via Compétences. Et enfin, Je vous informe de notre prochaine web conférence qui aura lieu le vendredi 17 novembre sur une thématique qui devrait là également vous intéresser, à savoir quelles sont les compétences clés en 2026 pour mieux former, conseiller et accompagner. Ce sera donc l'occasion aussi pour nous de vous présenter notre plan de professionnalisation. Je vous remercie très sincèrement, je remercie très sincèrement les intervenantes de ce webinaire pour ces dispositifs et bravo pour le travail que vous effectuez. Je remercie aussi les nombreux participants de ce webinaire. Merci à vous tous, et bonne journée et bon week-end à venir. »