Comment les adolescents envisagent-ils leur avenir en 2030 ?

Le profil du jeune adolescent se caractérise souvent par un usage important des réseaux sociaux et des technologies numériques. Une santé mentale fragile avec des comportements à risque tels que des addictions ou des conduites dangereuses, ainsi qu'une forte résilience peuvent alors se manifester.

Pour aller plus loin, consulter l’interview « Les réseaux sociaux agissent comme un amplificateur » – Promotion Santé.

Quels sont les sujets d’avenir qui préoccupent les adolescents ?

Les adolescents parlent d’un monde 2030 fragile et violent. Alors qu'ils évoluent dans un monde de plus en plus incertain, aussi bien les filles que les garçons âgés de 15-17 ans s’inquiètent des :

• Conséquences du changement climatique.
• Guerres dans le monde.
• Actes de terrorisme et d’attentats.

Les préoccupations liées au chômage apparaissent en 8ᵉ position derrière les violences (sexuelles, éducatives, scolaires). La dépendance aux écrans n’est pas un sujet pour eux : seulement 5 % des jeunes interrogés le citent en problématique.

De plus, ils observent une amélioration favorable de l'égalité entre les sexes et soutiennent l'essor des technologies émergentes telles que l'intelligence artificielle et la croissance des grandes entreprises technologiques.

Comment se projettent-ils en 2030 ?

Ils expriment un fort besoin de stabilité. Ainsi, 86 % des jeunes interrogés se voient dans un emploi stable en 2030, en privilégiant leur vie familiale.

Chez les 15-17 ans, les parents restent un modèle fort (pour 41 % d'entre eux), devant les sportifs (22 %) et les influenceurs (18 %).

Une étude menée par l’Institut Montaigne en avril 2025 sur les jeunes et le travail aspirations et désillusions des 16-30 ans montre que les attentes des jeunes en termes d’emploi sont fortement liées à :

• Leur niveau d’études : un jeune diplômé de CAP aurait moins d’aspirations professionnelles qu’un jeune diplômé de bac professionnel.
• Leur filière de formation : une jeune en étude tertiaire aurait plus d’aspiration professionnelle qu’un jeune en filière industrielle.

Au-delà du salaire, c’est la qualité de vie au travail qui est privilégiée.

L’étude vient démentir un préjugé fort selon lequel les jeunes n’accorderaient que peu d’importance au travail dans leur vie, ils seraient dans une « Quiet Quitting » une forme de démission silencieuse. 

C’est le contraire les jeunes sont attachés à la valeur travail, cela reste pour eux un élément important d’intégration et d’accomplissement personnel. 

Quelles sont leurs activités préférées ?

4 jeunes sur 10 ont une activité en lien avec les écrans, c’est une réalité !

La pratique de jeux vidéo, des écrans reste de loin l’activité favorite pour les adolescents garçons et filles confondus. Si on analyse de plus près:

• les 11-14 ans ont tendance à jouer aux jeux ou suivre du e-sport
• alors que les 15-17 ans regardent des vidéos, discutent avec des amis sur les réseaux sociaux. 

Lorsqu’ils sont sur les réseaux sociaux, c’est essentiellement pour se changer les idées, rêver ou partager de bons moments en famille ou entre amis. Seulement 34 % regardent des contenus pour s’informer sur un sujet précis. La création avec des outils numériques reste une activité à la marge aussi bien pour les 11-14 ans (5 %) que pour les 15-17 ans (4 %).

La pratique d’un sport collectif ou individuel apparait en 3ᵉ position chez les garçons, par contre chez les filles il passe en 6ᵉ position. Elles privilégient les relations sociales (famille, amis, amoureux), la lecture de BD, de manga ou encore de magazine.

Globalement, les filles sont plus enclines à rester chez elles que les garçons.

Voir le replay du webinar dédié aux jeunes décrocheurs et à la santé mentale :