Auvergne-Rhône-Alpes : portrait d’une région stratégique

Auvergne-Rhône-Alpes : 3^e région la plus vaste de France 

La région s’étend sur 70 000 km2 (13% de la superficie de la France métropolitaine). Ce qui fait d’elle la 3^e région française la plus vaste derrière la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. Elle est composée de 12 départements.

Auvergne-Rhône-Alpes : 2^e région la plus peuplée de France 

La région Auvergne-Rhône-Alpes compte 8 200 000 habitants en 2022, soit 12% de la population française. La population de cette région est inégalement répartie : les 2/3 occupent 11% du territoire.

55% de la population se concentrent dans les 5 principales aires d’attraction des villes : 

• Lyon (2,3 millions d’habitants),
• Grenoble (725 000 habitants),
• Saint-Étienne (502 000 habitants),
• Clermont-Ferrand (511  000 habitants),
• et l’aire urbaine de Genève-Annemasse (451 000 habitants). 

Depuis 2016, la population régionale croît de +0,5% par an, soit 40 000 habitants supplémentaires en six ans. Ce rythme est supérieur à la moyenne nationale. 

Ce dynamisme démographique est porté à la fois par :

• le solde naturel (différence entre les naissances et les décès), qui contribue à accroître la population de +0,2 % par an
• et les migrations (arrivées de nouveaux habitants, contribution de +0,3 % par an). 

Cette tendance devrait se poursuivre dans les prochaines décennies. 

Comme en France métropolitaine, la population croît essentiellement au sein des territoires les plus urbanisés ou autour des métropoles. À l’opposé, les communes rurales connaissent un déficit démographique dû à un solde naturel négatif. 

30% de la population a moins de 25 ans 

À l'image de la France métropolitaine, le poids des moins de 25 ans est en recul, en raison de la baisse de la natalité et du vieillissement de la population. 

Le vieillissement est davantage prononcé dans les départements à dominante rurale (Cantal, Allier, Ardèche et Haute-Loire), à l’inverse des départements plus à l’est de la région dans lesquels la part de jeunes est plus élevée (Rhône, Haute-Savoie, Ain et Isère). 

Un niveau de vie élevé 

Le revenu annuel médian par habitant s’élève à 23 800 €. Il place ainsi Auvergne-Rhône-Alpes au 2^e rang des régions françaises, derrière l’Île-de-France. 

Les disparités territoriales entre les départements sont fortes. Les départements de l’ouest de la région ont un niveau de vie bien inférieur aux départements situés plus à l’est. 

Avec l’influence de la Suisse, la Haute-Savoie se distingue nettement. Ce département figure, aux côtés de Paris et des Hauts-de-Seine, parmi les départements les plus riches de France métropolitaine. 

Une population diplômée 

En Auvergne-Rhône-Alpes, comme au niveau national, le niveau de diplôme progresse d’une génération à l’autre. Au dernier recensement : 53% des habitants âgés de 15 ans ou plus qui ne sont plus en études, possèdent au minimum un diplôme de niveau Bac, un taux plus élevé qu'il y a 6 ans.

La région se distingue du national par une population globalement plus diplômée : 35% de la population non scolarisée de 15 ans ou plus sont diplômés du supérieur (33% en France).

Ces taux varient toutefois fortement selon les territoires. Ils atteignent 44% dans le Rhône et dépassent 37% en Isère et en Haute-Savoie, départements très urbanisés. À l’inverse, dans le Cantal et l’Allier, plus ruraux et plus âgés, moins d’un quart des habitants est diplômé du supérieur. 

Un taux d’emploi élevé 

Près de 7 habitants sur 10 de 15 à 64 ans sont en emploi en Auvergne-Rhône-Alpes, en 2022. C’est plus qu’en France métropolitaine (69,1% vs 66,6%). 

6% des actifs en emploi résidant en Auvergne-Rhône-Alpes travaillent hors de la région : soit dans une autre région (souvent limitrophe) soit dans un pays frontalier (Suisse et Italie). 

Ainsi, environ 135 000 personnes vivant en Auvergne-Rhône-Alpes exercent une activité professionnelle transfrontalière, principalement en Suisse (dont 6 sur 10 dans la commune de Genève).

Auvergne-Rhône-Alpes : 2^ᵉ région économique française 

Avec un produit intérieur brut (PIB) de 328,6 milliards d’euros en 2023, Auvergne‑Rhône‑Alpes est la deuxième région française la plus productrice de richesses derrière l’Île‑de‑France. À l’image de son poids démographique, Auvergne-Rhône-Alpes produit 12% de la richesse de la France métropolitaine. 

Un tissu économique diversifié et dynamique 

Comme en France, plus de 3 emplois sur 4 appartiennent au secteur tertiaire : 

• dont 2 dans le tertiaire marchand (commerce, transports, restauration, informatique, finance, conseil…)
• et 1 dans le tertiaire non marchand (administration, santé, éducation).

Les services marchands représentent la plus grande part de la valeur ajoutée régionale et des emplois. 

Lyon se distingue comme le principal centre d’affaires tertiaire de province. La région compte ainsi de grands pôles métropolitains dynamiques : Lyon, Grenoble, Annecy, Clermont-Ferrand. 

Les grands secteurs employeurs de la région

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1^ʳᵉ région industrielle de France pour son nombre d’emploi : focus sur ses atouts 

L’industrie occupe une place de choix dans notre région. Elle regroupe 16 % des salariés d’Auvergne-Rhône-Alpes, poids supérieur à celui de la France. Elle combine industries de pointe, tournées vers l’innovation technologique, et industries plus traditionnelles. 

4 principaux secteurs concentrent la moitié de l’emploi industriel de la région : 

La métallurgie 

Secteur d'activité très spécifique qui se retrouve dans :

• la Vallée de l’Arve en Haute-Savoie avec de nombreuses petites et moyennes entreprises dans le décolletage (usinage de précision)
• l’Ain (sous-traitance industrielle)
• le Puy-de-Dôme (alliages pour l’aéronautique)
• et la Loire (métallurgie lourde).

L’industrie agroalimentaire

Ce secteur d'activité est réparti dans l’ensemble du territoire régional. 

L’industrie du caoutchouc et du plastique

Ces secteurs d'activité sont concentrés dans le Puy-de-Dôme, l’Ain, le Rhône et l’Isère. 

La fabrication de machines et d’équipements 

La fabrication de machines et d'équipements est spécifique aux départements de l'est de la région (Haute-Savoie, Rhône, Isère).

Mais aussi des secteurs spécifiques à la région

Certains secteurs sont davantage présents en Auvergne-Rhône-Alpes que sur le territoire national (en proportion) : 

• La fabrication d’équipements électriques  : présente en Isère, en Savoie et en Haute-Savoie
• L’industrie pharmaceutique : très présente dans le Rhône avec des laboratoires mondialement reconnus, mais également dans le Puy-de-Dôme et en Ardèche
• L’industrie du textile et de l’habillement, du cuir et de la chaussure : historiquement ancrée dans la région, elle est présente dans la Loire, en Ardèche (textiles techniques et ateliers de maroquinerie haut de gamme), en Haute-Loire (rubannerie) ou encore dans l’Allier (textiles techniques et ateliers).

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Auvergne-Rhône-Alpes : 2^ᵉ région de France en nombre d’emplois 

Auvergne-Rhône-Alpes compte 3,7 millions de personnes en emploi fin 2023, soit 12,5% de l’ensemble des emplois en France métropolitaine. 

Ces 10 dernières années, la région a enregistré une hausse importante du nombre d’emplois (+11% sur la période) supérieure à celle du niveau national (+9%). 

86% des emplois sont des emplois salariés (14% non-salariés).

Au cours des dix dernières années, les départements du Rhône, des deux Savoie et de la Drôme ont connu une forte progression de l’emploi, tandis que l’Allier et le Cantal affichent une croissance nettement plus faible sur leur territoire. 

Au-delà des disparités départementales, on observe une concentration des emplois dans les métropoles. Les zones d'emploi de Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand et Saint-Étienne totalisent la moitié des emplois de la région. Cette polarisation a tendance à s’accentuer. 

Auvergne-Rhône-Alpes est la 2^e région comptant la plus forte proportion de cadres après l'Île-de-France. Ces emplois très qualifiés sont concentrés dans les métropoles comme Lyon et Grenoble qui sont attractives pour les actifs très diplômés. De plus elles concentrent une part importante des emplois dits stratégiques. 

Un marché du travail contrasté et globalement dynamique 

En Auvergne-Rhône-Alpes, le taux de chômage demeure globalement inférieur à la moyenne nationale. En 2024, il touche 6,4% des actifs, soit un point de moins qu’en France. 

Les situations varient toutefois fortement d’un département à l’autre. 

À l’est, la Savoie et la Haute-Savoie présentent les taux de chômage les plus bas, dynamisées en partie par l’emploi transfrontalier avec la Suisse. À l’ouest, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme affichent également des niveaux réduits (5,6% et 6,4%). Le Cantal se distingue avec le taux le plus faible de la région en 2024 (4,2%), un niveau fortement lié à la déprise démographique marquée du territoire. 

Des perspectives d’emploi qui se maintiennent à un niveau élevé 

L’enquête BMO (Besoins en main d’œuvre) de France Travail indique 275 200 projets de recrutement en Auvergne-Rhône-Alpes en 2025. Cet effectif est en baisse par rapport à 2024, comme en France. 24% des établissements interrogés envisagent de recruter en 2025. 

Quatre secteurs concentrent plus de la moitié des intentions d’embauche (hors projets saisonniers) :  

• Support aux entreprises,
• Santé et action sociale,
• Commerce,
• Industrie.

55% des projets de recrutement sont jugés difficiles à réaliser par les employeurs. Les métiers les plus difficiles à pourvoir sont :

• Les aides à domicile et auxiliaires de vie, les aides-soignants,
• Les maçons qualifiés, les ouvriers en électricité du bâtiment, les plombiers chauffagistes,
• Les conducteurs de transport en commun sur route,
• Les ouvriers de la maintenance générale et mécanique, les ouvriers mécaniciens de véhicules.

Découvrir les métiers qui recrutent en région par familles de métiers 

Une offre de formation diversifiée 

La région se distingue également par une offre de formation initiale et professionnelle riche, avec un réseau dense de lycées, CFA, écoles et universités. 

Au 1^er janvier 2024, la région Auvergne-Rhône-Alpes compte 1  400 établissements du second degré (collèges et lycées), qu’ils soient publics, privés sous contrat ou hors contrat. 

674  000 élèves du second degré sont recensés dans ces établissements à la rentrée 2024 : 411 000 collégiens et 263 000 lycéens.  

En Auvergne-Rhône-Alpes, l'enseignement supérieur est structuré autour de 7 universités réparties sur 4 grands sites universitaires : Lyon-Saint-Étienne, Grenoble-Alpes, Clermont-Auvergne et Savoie-Mont-Blanc. 

La région académique accueille plus de 375 000 étudiants ce qui en fait la 2^e région étudiante de France derrière l’Île-de-France.  

L'offre se décline dans un maillage territorial d'enseignement supérieur riche et diversifié :  

• sur 70 sites
• de nombreuses écoles publiques et privées, dont 2 groupements constitués en instituts nationaux polytechniques, 2 instituts d'études politiques et l'École Normale de Lyon
• 12 campus connectés permettant un accès à distance à des formations supérieures. 

La région compte également 17 campus des métiers et qualifications (CMQ). Ceux-ci sont spécialisés dans divers domaines qui portent sur des filières innovantes en lien avec les ressources économiques du territoire. 

Certains, labellisés Campus d’excellence, couvrent des secteurs comme la transition énergétique, la mécanique connectée, les mobilités, la chimie, la plasturgie, le design, l’industrie du luxe et les métiers d’arts, l’aéronautique et l’aérospatial, avec des formations allant du CAP au doctorat. 

Zoom sur l'apprentissage 

Au 31 décembre 2024, la région compte près de 126  000 apprentis : 60% préparent un diplôme du supérieur et 40% un diplôme du second degré.  

Après plusieurs années de forte croissance (+37,3% en 2020, puis +26,1% en 2021, +13,8 % en 2022 et +6,2% en 2023), les effectifs d’apprentis continuent leur progression en 2024 mais de façon modérée (+1,8%). 

Zoom sur la formation des demandeurs d’emploi 

En 2024, près de 101 800 entrées en formation ont été réalisées en Auvergne-Rhône-Alpes.

Ces formations sont financées par France Travail pour environ 30% d’entre elles, par le CPF autonome (50%), par le Conseil Régional pour environ 8%. 

Le top 5 des formations suivies :  

• Conduite automobile,
• Création d’entreprise,
• Charriot automoteur,
• Bilan professionnel,
• Anglais.

Auvergne-Rhône-Alpes se positionne comme un territoire stratégique, caractérisé par une économie diversifiée et des besoins en compétences en constante évolution. Pour les professionnels de l’orientation, de la formation et de l’insertion, ce portrait régional offre une lecture claire des enjeux démographiques, sectoriels et territoriaux qui structurent le marché du travail.

Ce panorama rappelle l’importance d’une approche collective pour répondre durablement aux besoins du territoire et soutenir les trajectoires professionnelles des publics accompagnés.