Formations aux métiers du numérique : comment répondre aux besoins des entreprises ?

Comment les formations aux métiers du numérique peuvent-elles répondre aux besoins des entreprises ? Comment mieux orienter vers les métiers du numérique ? Face à la transformation numérique, quelles compétences enseigner pour répondre aux nouvelles organisations du travail ?

Publié le 11 juillet 2024

Acteurs à part entière de l’écosystème numérique, les organismes d’enseignement et de formation aux métiers du numérique manquent cependant d’informations pour affiner leur cursus et répondre aux besoins des entreprises.

Une enquête à destination des salariés du numérique

Face au manque de synchronisation entre les cursus de formation et les besoins réels des entreprises, utilisant ou mettant en œuvre le numérique, le Cigref a mené une enquête sur l’adéquation des formations vis à vis des besoins des entreprises de l’écosystème numérique.

Par le biais d’un questionnaire à destination des salariés des métiers du numérique, l’objectif était d’identifier dans les formations suivies les savoirs qui répondent ou sont utiles au métier exercé et ceux qui, bien que nécessaires, y manqueraient. Les questions ont donc porté sur :

  • la filière initiale de formation, numérique ou non
  • les raisons du choix de l’éventuel basculement vers la filière numérique
  • les enseignements qui sont mis en application dans les métiers et ceux qu’il aurait été intéressant d’avoir.

Les recommandations du Cigref

Sur la base des réponses au questionnaire, le Cigref formule 10 recommandations :

  1. Mieux communiquer sur les métiers du numérique, et ceci à tous les âges.
  2. Promouvoir les filières de reconversion vers les métiers du numérique en direction d’un public féminin.
  3. Valoriser les métiers dès les petites classes.
  4. Favoriser autant que possible des filières de formation continue tant pour les hommes que pour les femmes.
  5. Mettre en valeur la richesse et la singularité de chacun des grands métiers du numérique.
  6. Convaincre les recruteurs de changer d’approche et valoriser plus les Bac+2/3 auprès des employeurs.
  7. Outiller plus efficacement les étudiants sur les thèmes "juridique" et "relationnel".
  8. Généraliser la formation à la conduite de projet et à la prise en compte de la nécessaire approche « systémique » des systèmes d’information.
  9. Concevoir et construire du matériel et des outils mieux adaptés aux personnels chargés de l’orientation.
  10. Intégrer systématiquement, dans toutes les formations des filières non numériques, une dimension numérique pour produire des professionnels mieux armés, mais aussi faciliter de possibles reconversions tardives vers le numérique.

Ces recommandations sont à répartir sur les différents temps de la scolarité et de la formation : avant le secondaire, pendant le secondaire, après le Bac et en formation continue.

Elles s’adressent à la fois aux filières numériques et non numériques. Elles visent surtout à renforcer les appétences et compétences nécessaires face aux défis posés par le monde numérique et à sensibiliser les employeurs à l’intérêt de s’ouvrir à d’autres profils, notamment grâce aux reconversions.

Lire le rapport du Cigref

Pour aller plus loin

Visuel principal
Fichier source

Les métiers du numérique

La transformation digitale à l’œuvre dans le secteur numérique, et plus largement dans les secteurs traditionnels, fait émerger de nouveaux métiers, en transforme d’autres, faisant appel à des compétences spécifiques et certaines expertises métiers.

En savoir plus

Notre newsletter sur les métiers du numérique

Abonnez-vous !

Actualités

  • Illettrisme
  • Orientation

Comment rendre visible l’illettrisme ?

1,4 million de personnes en France sont en situation d’illettrisme. Derrière ce chiffre souvent cité mais peu déchiffré se cachent des réalités de vie complexes, des parcours marqués par des freins à l’autonomie, à l’emploi, à la formation. Loin des idées reçues, l’illettrisme ne signifie pas "ne jamais avoir été à l’école" : il touche des personnes qui ont été scolarisées en France, mais qui ne maîtrisent pas suffisamment la lecture, l’écriture ou le calcul pour être autonomes dans les situations courantes.
  • Apprentissage

Solde de la taxe d'apprentissage : campagne 2025

La campagne de répartition du solde de la taxe d'apprentissage a débuté le 26 mai et se poursuivra jusqu’au 24 octobre 2025. En 2024, la plateforme Soltéa, utilisée pour sa deuxième année consécutive, a facilité la répartition de 498 millions d’euros entre plus de 10 500 établissements de formation. Fait notable, 24 % du solde non fléché par les employeurs ont été, pour la première fois, distribués automatiquement grâce à un algorithme innovant.