L'orientation des filles vers les carrières scientifiques
Les filles délaissent les matières scientifiques ? Les évaluations Tests PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des Élèves) prouvent la persistance de stéréotypes comme quoi les garçons réussissent mieux en mathématiques que les filles. L’écart se creuse entre les filles et les garçons.

Constat des disparités entre les filles et les garçons en sciences
Une note de l’Institut des politiques publiques de janvier 2024 montre que le décrochage des filles en mathématiques arrive très tôt dans la scolarité, dès le CP. L’écart ne cesse de grandir tout au long de leur scolarité.
Au lycée, les filles choisissent principalement l’enseignement de spécialité sciences économiques et sociales (37 %), suivi de « mathématiques » (34 %), alors que les garçons choisissent « mathématiques » à 58 % puis « physique-chimie » à 38 % et SES pour 32 % d'entre eux.
Selon une note de l’Institut des politiques publiques publiée en mai 2025, les jeunes filles ont un taux de réussite au baccalauréat supérieur à celui des garçons, elles réussissent mieux et cependant elles intègrent moins les écoles d’ingénieurs à la suite de leur CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles).
Elles ne représentent que 25 % des effectifs des CPGE scientifiques (sauf bio) et plus de 10 % des effectifs des écoles d'ingénieurs les plus sélectives.
Comment expliquer ces chiffres ?
Plusieurs biais peuvent expliquer cette situation.
- Les stéréotypes de genre persistent. La société associe souvent les sciences à des qualités masculines, les sciences sociales à des qualités féminines. Ce qui peut influencer la confiance en soi chez les filles.
- Le besoin de performance des filles est moins fort que celui des garçons. Les filles expriment moins leur besoin de performance et leur esprit compétitif que les garçons.
- Le manque de modèles féminins scientifiques visibles ne permet pas aux filles de s’identifier dans ces carrières.
- Des performances scolaires qui évoluent pendant la CPGE.
Les filles entrent en CPGE avec de meilleurs résultats que les garçons. Cependant, elles obtiennent de moins bons résultats aux épreuves des concours. Les chercheurs ont appelé cela l’effet jour J. Autrement dit plus l’environnement d’étude est compétitif, moins les performances des filles sont élevées, la pression aux examens tend à accentuer les inégalités de réussite aux concours.
Les conséquences de ces inégalités
Des choix d’orientation différents entre les filles et les garçons en sciences
À compétences égales, les filles sous-estiment leurs capacités de réussite, elles vont choisir des écoles d’ingénieurs moins prestigieuses que les garçons. Les chercheurs vont observer un écart de 10 % selon le genre.
En effet les concours d’entrée aux différentes écoles d’ingénieurs sont plus ou moins sélectifs. Ce qui entraine des choix de trajectoire différents, voire une sous-représentation des filles dans les métiers scientifiques et techniques.
Pour pallier ces inégalités, les chercheurs suggèrent de revoir les modalités d’entrée en école d’ingénieurs.
Une sous-représentation dans des secteurs d’activité
des chercheurs sont des femmes
des membres des académies des sciences nationales sont des femmes
des effectifs du secteur de l’industrie sont des femmes
des femmes ont occupé des postes de direction
Cette sous-représentation entraîne plusieurs conséquences :
- Une pénurie de talents qui peut provoquer une baisse de l’innovation et la compétitivité dans certains secteurs.
- Un renforcement des stéréotypes, si moins de filles s'orientent dans l'industrie, cela renforce l’idée que ce n’est pas un milieu pour les femmes et décourage les futures générations à s’engager dans cette voie.
Comment lutter contre les stéréotypes ?
Cette question est enjeu majeur pour l’égalité, la justice sociale et la compétitivité de la société.
Les actions à mener par l’Éducation nationale et le ministère de l’enseignement supérieur
Les établissements scolaires ont engagé un travail pour faire évoluer les représentations des élèves sur les mathématiques avec différentes ressources
- Des outils pédagogiques « les maths pour tous ».
- Des outils pour valoriser les parcours féminins en sciences.
- Un programme culture scientifique, technique et industrielle CSTI.
- Le plan « filles et maths » lancé en mai 2025 qui prévoit 30% des femmes dans les CPGE scientifiques d’ici 2030.
- Une réflexion est engagée au niveau des CPGE pour expérimenter des quotas de filles en classes préparatoires aux grandes écoles.
Les actions des partenaires
Il existe de nombreux évènements qui s’inscrivent dans cette démarche de faire découvrir les métiers scientifiques aux filles.
Quelques exemples :
- Elles bougent est une association qui, grâce à son dispositif de marrainage, fait découvrir les métiers d'ingénieures et de techniciennes de l'automobile, de l'aéronautique, du spatial, du transport ferroviaire, du maritime et de l'énergie.
- L’association « Elles bougent pour l’orientation » fait la promotion de l’ingénierie et des métiers techniques auprès des jeunes filles.
- La Semaine de l’industrie valorise l’industrie et ses professionnels en proposant des visites d’entreprises, des job dating, des forums métiers, des webconférences, des interventions en classe, des expositions.
- Une application eStim mise en place par l’Université Clermont Auvergne, avec des témoignages de jeunes filles engagées dans les filières scientifiques.
Ouvrir le champs des possibles
Filles et mathématiques : lutter contre les stéréotypes, ouvrir le champ des possibles
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