Plan Avenir : une nouvelle politique publique de l’orientation

La ministre de l’Éducation nationale a annoncé un nouveau plan d’action pour l’orientation en lien avec Régions de France.

Ce plan a été élaboré à la suite d’une concertation nationale sur l’orientation des élèves réalisée par l’IGESR (Inspection générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche) en avril 2025. Elle montre qu'il faut lutter contre les inégalités. Il est aussi nécessaire d'améliorer la gouvernance partagée. Il faut clarifier et coordonner les rôles de chacun. Cela aidera à guider et informer les jeunes.

Publié le 13 juin 2025

Les 3 principes fondamentaux du plan Avenir

Un plan d’action pour repenser l’orientation pour :

  • Lutter contre toutes les inégalités (territoriales, sociales, de genre…).
  • Faciliter aux jeunes et à leurs familles l’accès aux dispositifs d’information et d’accompagnement. Autoriser le droit à l’erreur et aux changements de trajectoire.
  • Mieux accompagner les bacheliers vers l’enseignement supérieur.

Les 6 priorités du plan Avenir

Priorité n° 1 : inscrire l’orientation comme un projet collectif au sein des établissements

7 mesures seront prises, qui s’appliqueront pour certaines dès la prochaine rentrée scolaire.

  • Dès la rentrée 2025, chaque établissement devra élaborer le volet « orientation » de son projet d’activité en fonction de ses propres besoins et en s’appuyant sur un ensemble d’indicateurs clefs relatifs à l’orientation et à l’insertion professionnelle.
  • Une expérimentation sera lancée auprès des professeurs principaux sur la base du volontariat pour devenir référent orientation. Ils suivront un groupe d’élèves de la première à la terminale.
  • À l’automne 2025, 30 000 professeurs principaux de 3ᵉ vont suivre une formation à l’accompagnement personnalisé.
  • Une rencontre parents-élèves-enseignants sera organisée avant les conseils de classe du 2ᵉ trimestre.
  • Des espaces « information aux familles » vont être développés sur la plateforme Avenir(s).
  • À la rentrée 2026, sera proposée aux enseignants qui le souhaitent une certification « orientation, parcours, insertion ».
  • Pour une meilleure compréhension par les familles, les intitulés de formations professionnelles et technologiques seront simplifiés.

Priorité n° 2 : éduquer à l’orientation pour permettre à chaque élève de devenir acteur de son parcours

4 mesures sont prévues pour l’année scolaire 2025-2026 :

  • Mise en place d’un programme d’éducation à l’orientation de la 5ᵉ à la terminale autour des compétences à s’orienter.
  • Un programme de quatre demi-journées annuelles dédiées à la découverte des métiers et des formations, de la classe de cinquième à la terminale. Il sera publié pour une application dès septembre 2025.
  • Mise en place de la plateforme Avenir(s) pour accompagner les collégiens et lycéens dans la construction de leur projet professionnel.
  • Simplification des passerelles pour des réorientations entre les voies professionnelles, technologiques et générales.

Priorité n° 3 : mieux préparer les élèves aux études supérieures

  • Rendre Parcoursup plus clair, plus rapide et plus clair.
  • Rentre accessible dès la rentrée 2025 : « Mon projet Sup », un outil numérique pour aider les élèves de terminale dans leur projet d’études supérieures.
  • En 2026, une nouvelle épreuve anticipée de mathématiques en 1ʳᵉ s’ajoutera à l’épreuve anticipée de français afin de valoriser et renforcer le niveau des bacheliers généraux et technologiques dans ces deux matières fondamentales.

Priorité n° 4 : faciliter la transition entre le lycée et l’enseignement supérieur

  • Proposition de valoriser l’année de césure des étudiants par une reconnaissance de crédits de formation européens ECTS.
  • Un accompagnement renforcé grâce à des parcours de consolidation pour les élèves qui poursuivent leurs études en BTS.
  • Expérimentation d’un BTS en 3 ans (au lieu de 2 ans) avec une poursuite d’études vers des certificats de spécialisation.
  • À la rentrée 2026, ouverture d’une nouvelle classe préparatoire réservée aux bacheliers professionnels. L’objectif est d’en avoir une par académie.
  • Développement des campus connectés, enseignement supérieur à distance.
  • À la rentrée 2027, une première année d’accès aux études de santé « PASS » sera ouverte dans chaque département.
  • Déploiement progressif au sein des universités du diplôme d’établissement PaRéo passeport pour réussir et s’orienter. Il s’agit d’une année de formation bac+1 pour construire son projet professionnel postbac.

Priorité n° 5 : mieux prendre en compte les besoins du pays, notamment dans les filières numériques, technologiques et d’ingénierie

  • Expérimentation dès la rentrée 2025 de classes de 4ᵉ et de 3ᵉ à horaires aménagés en mathématiques et en sciences pour développer le goût des sciences chez les filles et les garçons.
  • Dès la rentrée 2025, des témoignages de femmes engagées dans des carrières scientifiques seront organisés auprès des scolaires, aboutissant à une possibilité de mentorat.
  • Pour la rentrée 2026, évolution des programmes de la spécialité Sciences numériques et technologique et de la filière Sciences et technologie de l’industrie et du développement durable (STI2D)

Priorité n° 6 : Conforter la complémentarité des actions de l’État et des Régions en matière d’orientation

  • Une charte entre l’État et les Régions pour définir les rôles de chacun sera signée avant la rentrée 2025.
    • L’État assure l’éducation à l’orientation.
    • Les régions inscrivent leur action dans le cadre du service public régional de l’orientation (SPRO) et construisent une représentation objective du monde économique et social et des métiers de leur territoire. Des représentants de la Région pourront participer aux réunions départementales de rentrée des chefs d’établissement et des inspecteurs.
  • Des ressources pour les élèves et les enseignants sur la découverte des métiers et la connaissance du tissu économique, adaptées au territoire grâce aux ressources Région et à la plateforme Avenir(s).
  • Participation à l’adaptation de l’offre de formation et donc de la carte scolaire, en étant vigilant sur la place des métiers d'avenir dans les filières scientifiques, technologiques et industrielles.

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