Voici les informations essentielles à délivrer sur le dispositif de VAE. Pour les conseillers qui rencontrent les publics qui n'expriment pas souvent spontanément une demande de VAE, cela permet de passer les principaux messages :
La VAE, ça existe !
La VAE, c'est peut être pour vous !
La VAE, c'est possible !
La VAE, qu'est-ce que c'est ?
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Depuis 2002, la Validation des acquis de l'expérience permet d'obtenir une certification en relation avec les compétences développées au travers de son parcours. Aucune exigence de formation n'est requise dans cette démarche.
La VAE est un droit individuel inscrit dans la loi, confirmé depuis par la réforme de la formation professionnelle de 2014 et par la Loi Travail de 2016. Elle constitue une autre voie d'accès aux certifications, en reconnaissant l'expérience.
LA VAE CA EXISTE !
La VAE, pour qui ?
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Les salariés, quel que soit leur statut (CDI, CDD, intérimaires, etc.)
Les non salariés (membres d'une profession libérale, exploitants agricoles, artisans, commerçants, travailleurs indépendants, etc.)
Les agents publics (titulaires ou non)
Les demandeurs d'emploi (indemnisé(e)s ou non)
Les bénévoles ayant une expérience associative ou syndicale
Les volontaires dans le cadre d'un contrat de volontariat associatif
Les élus ayant exercé au cours d'une mandature.
LA VAE C'EST POUR TOUT LE MONDE !
Quelles sont les certifications accessibles à la VAE ?
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Toutes les certifications professionnelles (diplômes, titres et certificats de qualification professionnelle) enregistrées dans le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) sont accessibles par la VAE. Elles sont construites en blocs de compétences autonomes, capitalisables et le cas échéant transférables.
Attention : pour des raisons liées au code de la santé, à la sécurité ou à la défense nationale, certainescertifications professionnelles correspondant à des professions règlementées ne sont pas accessibles par la VAE (ex : Médecin, Notaire, Commissaire).
Rechercher un diplôme, un titre ou un certificat de qualification
sur Certif’AURA, l'outil Via Compétences recense plus de 11 000 certifications dont toutes celles enregistrées au RNCP
LA VAE TOUT AU LONG DE LA VIE ...
Quels types d'expériences sont pris en compte ?
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Activités professionnelles salariées ou non salariées
Activités exercées dans le cadre d'un mandat électoral local ou d'une fonction élective locale
Activités syndicales
Périodes de formation initiale ou continue en milieu professionnel
Activités réalisées par des sportifs de haut niveau
Activités bénévoles et de volontariat
L'EXPERIENCE VAUT BLOCS DE COMPETENCES !
Quelles sont les modalités de validation ?
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La validation des compétences peut prendre deux formes :
Déclarative : un dossier à renseigner par le candidat. Il y décrit et analyse les activités qu'il a exercées et les compétences qu'il a pu développer en rapport avec le référentiel du diplôme visé.
Démonstrative : une mise en situation professionnelle réelle ou reconstituée (cf. titre professionnel du Ministère chargé de l'emploi). Au travers d'une grille d'observation, le jury apprécie la manière dont le candidat résout la situation professionnelle qui lui est proposée.
Un entretien avec le jury est organisé devenu obligatoire depuis le 1er Janvier 2019. Cet échange entre le candidat et les membres du jury vise à expliciter les informations contenues dans le dossier ou le comportement observé en situation et à vérifier leur authenticité.
Le jury de validation est composé de formateurs et de professionnels. Il vérifie si les compétences décelées chez le candidat sont en rapport avec celles exigées par la certification. Les personnes pouvant être membres du jury de validation sont :
Les salariés
Les travailleurs non-salariés
Les retraités
LA VAE C'EST POSSIBLE !
Quelles sont les prises en charge possibles ?
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LA VAE C'EST FINANCABLE !
La procédure à suivre pour demander un financement de la démarche VAE diffère en fonction du statut de la personne et du financeur concerné.
Le coût de la VAE peut recouvrir :
les frais de recevabilité (par exemple pour certaines Universités)
les droits d'inscription
les frais d'accompagnement
les frais de jury
les frais annexes (déplacements notamment)
les frais occasionnés par les formations obligatoires ou complémentaires recommandées au candidat par le ministère ou l'organisme certificateur au terme de l'analyse de la recevabilité de sa demande.
Dans le cas d'une validation partielle (validation d'un ou plusieurs blocs de compétences mais pas de la totalité de la certification professionnelle), le parcours de validation peut intégrer une étape de formation qu'il conviendra de financer également.
Carole Grandjean, ministre déléguée à l'Enseignement et à la Formation professionnels a donné, mercredi 24 mai, le coup d'envoi du déploiement, à titre expérimental, d'un dispositif associant contrat de professionnalisation, actions de formation en situation de travail et validation des acquis de l'expérience. Cette nouvelle approche vise à répondre aux tensions de recrutement et à faciliter les reconversions.
*Interview d'Olivier Gérard et Axel Cournède sur la réforme de la VAE* -- Olivier Gérard - Chef du projet REVA Axel Cournède - Conseiller auprès de la ministre de l'enseignement et de la formation professionnels Carole Granbjean -- - Où en est-on de l'expérimentation Reva 2 ? Quand le nouveau portail VAE sera-t-il disponible et qu'y trouvera-t-on ? Quels sont les trois points-clés de la réforme de la VAE ? Qu'est-ce que la VAE inversée ? -- NOTRE SITE INTERNET ! : https://www.centre-inffo.fr SUIVEZ-NOUS AUSSI ICI : → LINKEDIN: https://fr.linkedin.com/company/centre-inffo → TWITTER: https://twitter.com/centreinffo → FACEBOOK: https://fr-fr.facebook.com/centreinffo/
Dernière métamorphose d'une validation des acquis de l'expérience en pleine transformation, la VAE inversée devrait entrer dans sa phase d'expérimentation au printemps. Adossé à un contrat de professionnalisation assoupli, ce parcours de formation en situation de travail menant à une certification vise les métiers en tension et l'insertion professionnelle des publics les plus éloignés de l'emploi. Par Catherine Trocquemé - Le 01 mars 2023. Introduite dans la loi « marché du travail » de décembre dernier, l'expérimentation de la VAE inversée devrait démarrer dans quelques semaines. Et pourtant, nombreux sont ceux qui restent encore perplexes. A peine née, cette nouvelle version de la validation des acquis d'expérience suscite des interrogations. Il faut dire que depuis deux ans, ce dispositif, resté longtemps en sommeil, se métamorphose et retrouve une seconde jeunesse. Assouplie, libérée de certaines contraintes administratives, articulée avec des actions de formations et l'obtention de blocs de compétences, la VAE se veut hybride et s'éloigne peu à peu de sa configuration d'origine. L'expérimentation Reva et le rapport Rivoire portent cette transformation. Le gouvernement y voit désormais un outil de mobilité et d'insertion professionnelles et une réponse à la problématique devenue critique des métiers en tension. L'exécutif se fixe ainsi l'objectif ambitieux de passer à 100 000 parcours par an d'ici la fin du quinquennat contre à peine 30 000 par an. Dans ce contexte et face à l'urgence de la situation sur le front de l'emploi, l'idée de la VAE inversée a été glissée dans la loi « marché du travail ». Derrière ce petit nom de baptême se cache un dispositif pragmatique dont il n'est pas toujours facile de reconnaître la filiation avec celui imaginé par Vincent Merle il y a 20 ans. Du pragmatisme face aux enjeux des compétences Pour le ministère du Travail, il faut agir vite sur la résorption des métiers en tension. Malgré les efforts déployés par les branches et les pouvoirs publics, le phénomène persiste et pénalise la croissance économique. Il s'agit de rapprocher les entreprises en mal de compétences et un public éloigné de l'emploi et de la formation. Adossée à un contrat de professionnalisation, la VAE inversée propose un parcours de formation en situation de travail via l'Afest et sa reconnaissance par une certification professionnelle. On ne part plus de l'expérience passée du candidat mais d'un projet professionnel. Le dispositif devient donc ainsi un levier de reconversion ou de transition. Autre intérêt, cette approche favorise l'insertion professionnelle et l'accès à la certification de personnes en situation de décrochage pour lesquels les formations « académiques » ne sont pas adaptées. Plus courts, mieux financés et sécurisés par un contrat de professionnalisation, les parcours de VAE inversée devront faire leur preuve lors d'une expérimentation prévue sur trois ans. Des textes réglementaires poseront le cadre juridique et la méthodologie des appels à projets. Un contrat de professionnalisation « sur-mesure » De nombreuses applications peuvent être envisagées, de la VAE inversée collective dans le cadre du plan de transformation d'une organisation à des initiatives inter-branches en passant par l'appui au recrutement. Un décret fixera une liste de certifications professionnelles éligibles, en lien avec les métiers en tension. Des mesures dérogatoires adapteront les règles du contrat de professionnalisation. Sa durée de 6 à 12 mois sera ainsi assouplie afin de pouvoir s'adapter au temps de la formation nécessaire à l'obtention de la certification professionnelle. Enfin, un montant de prise en charge forfaitaire plafonné et pris sur l'enveloppe alternance de France compétences couvrira l'accompagnement, les frais pédagogiques et l'ingénierie d'un parcours structuré autour de l'Afest et de la préparation à l'examen. La VAE inversée donne le ton des ajustements attendus dans les prochains mois. Face aux besoins inédits en compétences, l'heure est au pragmatisme, à l'assouplissement des dispositifs existants, aux modalités d'apprentissage agiles type Afest et à des politiques publiques ciblées sur les enjeux de transition professionnelle. UHFP 2023 Interview d'Olivier Gérard et d'Axel Cournède sur la réforme de la VAE Publicité -